Emplois aidés : discuter et agir avec les non renouvelés

SUPPRESSION DES CONTRATS AIDÉS

« Mieux vaut ça que pas de travail du tout » c’était le leitmotiv de nos dirigeants qui, depuis 40 ans, à défaut d’être en capacité de trouver les moyens de créer de véritables emplois, usaient voire abusaient de ses contrats aidés comme variable d’ajustement afin de réguler les chiffres du chômage. En outre ce qui n’était en fait qu’un traitement social du chômage est devenu au fil du temps une remise en cause de la norme de travail que constituaient les contrats à durée indéterminée.

Car il faut bien admettre que bien souvent ses emplois étaient occupés par des personnes dont les qualités et les compétences répondaient aux critères spécifiques pour exercer les postes qui leur étaient confiés. Voilà pour répondre à la soi-disant inefficacité de ces contrats évoquée par la ministre du travail. Quant à leur coût excessif présumé, il est utile de rappeler qu’il s’élève annuellement dans une fourchette allant de 7.000 à 11.000 € par emploi alors que les rares emplois générés et supposés (160.000Période 2013-2016. Chiffre INSEE) par le CICE (Crédit Impôt Compétitivité Emploi : 48 milliards) se montent donc, eux, à environ 300 000€.

En fait, les justifications  gouvernementales ne servent qu’à cacher les véritables objectifs recherchés, à savoir que cette suppression s’inscrit non pas dans une volonté de sécurisation de l’emploi, mais tout simplement de libéraliser radicalement le travail. Il s’agit de prendre conscience que loin de l’hypocrisie des discours de la ministre du travail, c’est une nouvelle étape dans l’entreprise de démantèlement du service public de l’emploi et du droit du travail. En quelque sorte un accompagnement bienvenu en complément de la réforme du code du travail.

C’est pourquoi, afin d’en discuter et de définir des éventuelles actions à engager, nous invitons, toutes celles et ceux dont les contrats aidés n’auraient pas été renouvelés ou interrompus, à notre local :

2 rue Victor Hugo à Besançon

le vendredi 22/09 à 18 h

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