Empêcher la fuite du personnel en rendant l’hôpital attractif

Dans un article de l’Est républicain datant du 25 octobre 2021, notre directeur général dit « Trévenans est sous- dimensionné ». Pour la CGT, ce n’est pas un scoop, il confirme ce que nous disons depuis plus de dix ans, même avant que le nouvel hôpital soit sorti de terre, nous le disions déjà.

Cela fait des années que nous dénonçons les suppressions de postes et de lits, mais malheureusement la CGT n’a jamais été écoutée. C’est bien dommage car nous ne serions pas dans les difficultés que nous connaissons aujourd’hui (manque de lits et de personnels engendrant des fermetures de lits et de service au sein de notre établissement).

Hier, jeudi 18 novembre, la direction a organisé un forum (bla bla bla bla…) concernant l’enveloppe qui nous est attribuée après les négociations du Ségur. Comme vous le savez, la CGT n’a pas signé le Ségur car à l’époque, nous avons compris que nous n’aurions pas d’effectifs en plus et très peu de lits supplémentaires. Aujourd’hui cela se confirme. Suite aux négociations du Ségur signées par les syndicats CFDT, UNSA et FO, l’HNFC va toucher 70 millions d’euros. Mais cet argent sera dépensé dans des projets de constructions, de rénovations et servira à réduire la dette de l’établissement.

Nous ne sommes pas contre ces projets de constructions et de rénovations, car il faut agrandir le nouvel hôpital. Mais nous pensons qu’il faut d’abord rendre de nouveau attractif l’hôpital avec des augmentations de salaires conséquentes pour toutes les catégories de personnel et augmenter les effectifs dans les services. C’est la seule solution pour empêcher la fuite du personnel hospitalier. La priorité aujourd’hui c’est de rouvrir ces services fermés. A quoi ça sert de construire de nouveaux bâtiments aujourd’hui si d’autres services restent fermés à cause du manque de personnel soignant.

Vous l’avez compris, nous n’aurons pas plus de personnel dans nos services et nous allons continuer à trimer. Ce n’est pas le cas pour l’équipe de direction, entre les directeurs et directeurs adjoints, ils seront bientôt 18 car 2 postes sont vacants en ce moment, c’est tout simplement scandaleux ! Et concernant le problème des lits, le directeur parle d’une dizaine de lits en plus, ce qui est largement insuffisant vue le nombre de patients qu’il faut hospitaliser tous les jours. Et ce n’est pas le nouveau bâtiment de 500 m2 qui va être construit aux urgences qui va remédier au problème. Les patients qui attendent un lit d’hospitalisation attendront demain dans une autre salle aux urgences.

Nous ne nous sommes pas rendus à ce forum car la CGT a déjà dit à la direction ce que nous pensons du Ségur en Comité Technique d’Etablissement. Sur le plan national, nous sommes pour l’embauche de 100 000 postes dans les hôpitaux, 200 000 dans les EHPAD et 100 000 dans le médico-social. Rouvrir les lits qui ont été fermés pour correspondre aux besoins de la population et augmenter les effectifs dans les services. Le Ségur ne correspond pas du tout à nos attentes, il prévoit la création de 7500 postes et 4000 lits en plus sur le territoire. Comment faire confiance en ce gouvernement et aux directions qui ont supprimé en 2020 5700 lits d’hospitalisations sur le territoire.

20% des lits sont fermés dans le pays car un grand nombre de nos collègues épuisés ont choisi de faire un autre métier ou sont en maladie. Les responsables de cette situation, nous les connaissons. Les gouvernements qui se sont succédé, les Agences Régionales de Santé, les directions d’hôpitaux et les syndicats réformateurs qui ont validé les lois Plan hôpital 2007, Hôpital patient Santé Territoire et loi Santé qui ont marchandisé la santé à l’hôpital public.

Les solutions, nous les connaissons.

Il faut d’abord augmenter nos salaires avec une augmentation du point d’indice conséquente pour rendre nos métiers attractifs. Il faut former plus de professionnels, embaucher et augmenter les effectifs dans les services. Ensuite rouvrir les lits qui sont fermés et construire de nouveaux bâtiments pour augmenter notre nombre de lits d’hospitalisation.

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