Le manque d'effectif permanent, ne permet pas de mettre en œuvre la polyvalence, l’ergorotation des salariés, pourtant si fondamentale à leur employabilité. L'agilité dont la direction veut faire preuve, ne peut être déployée que si la formation des salariés le permet.
FO réclame que le nombre d'intérimaires corresponde au besoin de production de nos sites, tout en y intégrant les temps nécessaires à une formation digne de ce nom. Que penser de la volonté de déployer la formation "Rebond PES" qui devrait être dispensé durant 50h par des RU et des moniteurs, qui aujourd'hui subissent leur quotidien, sans le maitriser par fautes de moyens humains ?
Le climat social dans les ateliers se dégrade de jour en jour, les pressions sont fortes pour tenir la production, les programmes de travail manquent de sérénité et fluctuent d'heure en heure, les CSE Extra se suivent et se contredisent, contraignant de manière excessive les salariés dans leur vie de famille. La crise sanitaire côtoie dans nos sites, une crise sociale.
Point sur DAEC.
FO souhaite que les salariés qui sont officiellement sur un poste en tension de type Conducteur d'Installation, mais qui sont depuis des mois sur un poste éligible, du type OPUEP puissent bénéficier des mesures DAEC. Il existe à ce jour trop de cas de salariés qui ne sont plus en adéquation entre la fonction tenue et celle mentionnée sur leur fiche de paye. Cette distorsion les empêche, à ce jour, de se voir offrir la même égalité de traitement que leurs collègues. FO revendique que les effectifs soient renforcés par des embauches dont la nature des contrats CDI, CDD ou CTT reste bien entendu une décision relevant de la bonne gestion du Groupe. L’embauche quel que soit le type de contrat doit être au cœur des priorités du Groupe !
FO regrette que depuis le mois de septembre le traitement des salariés d'OPUEP éligibles aux mesures du DAEC soit géré par une équipe en centrale. Ce mode de fonctionnement génère une latence qui ne nous semble pas justifié.
Le diesel n’est donc pas si mauvais !
FO se félicite des conclusions de l’étude de l’IFPEN et attend désormais sa traduction concrète et immédiate par
les pouvoirs publics et les collectivités : la fin de la chasse au diesel.
A la demande du Ministère de la Transition écologique, l'Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN) vient de réaliser une étude d’évaluation des émissions des véhicules essence et diesel. Les conclusions sont claires et encourageantes pour la filière automobile qui ne ménage pas ses efforts pour concilier innovation et environnement pour une mobilité durable. Les normes d’émission sont parfaitement respectées, quelle que soit la motorisation des voitures. Si les émissions de NOx restent supérieures chez les diesels, les émissions de gaz à effet de serre sont plus importantes pour les moteurs essence (+11%). Le diesel est également plus vertueux en matière d’émission de particules. Les émissions de particules supérieures à 23nm sont 2,8 fois plus faible que celles des voitures essence. Enfin, les émissions de monoxyde de carbone sont de 83 mg/km pour le diesel, soit 5 fois moins que pour l’essence (434 mg/km).
Mobilisé depuis des années pour dénoncer le diesel bashing injustifié et non documenté au plan scientifique, FO PSA souhaite que tous les enseignements soient tirés de cette étude.
« Le diesel n’est donc pas si mauvais que certains s’obstinent à le faire croire depuis trop longtemps » estime Olivier Lefebvre, délégué syndical central FO PSA. « L’heure n’est plus aux polémiques mais aux décisions publiques pour stopper au plus vite la chasse au diesel qui est non seulement une folie environnementale mais aussi un désastre industriel, économique et social. L’excellence de la filière automobile française était menacée. Elle retrouve aujourd’hui de l’espoir ».