Déserts médicaux et élections

DOSSIER DU CV70

1-Lettre aux candidats régionaux et départementaux

2-Notre analyse synthétique

3-Réponses reçues

1/ LETTRE AUX CANDIDATS

Objet : Désertification médicale

Madame, Monsieur

Le Comité de Vigilance pour le maintien des services publics de proximité en Haute-Saône lors de son Assemblée générale du 28 avril 2021 a retenu 2 principaux axes d’action pour l’année 2022 :

  • la défense de la ligne ferroviaire Paris-Mulhouse, qui dessert Vesoul et Lure.
  • la lutte contre la désertification médicale. C’est sur ce deuxième point que nous vous interpelons particulièrement, en vue de préparer l’Assemblée générale d’automne de tous nos comités sur cette question.

Vous êtes candidat-e-s aux prochaines élections départementales ou régionales, c’est pourquoi Le Comité de Vigilance souhaite vous interpeller sur la désertification médicale qui frappe notre département et qui provoque angoisse et insécurité chez nos concitoyen-ne-s notamment pour la recherche d’un médecin généraliste ou spécialiste ou pour atteindre un service sanitaire devenu trop éloigné. La désertification médicale s’accélère dans les territoires et les postes vacants touchent presque 20% des emplois dans les hôpitaux. Pourtant, la crise sanitaire actuelle a démontré que la santé et son accès égalitaire sont des préoccupations majeures.

Force est de constater que toutes les mesures mises en place depuis tant d’années à tous les niveaux (national, régional et départemental), n’ont pas enrayé les déserts médicaux, bien au contraire, puisqu’aujourd’hui ce sont pratiquement tous nos départements, ruraux et urbains, qui sont touchés. Les hôpitaux vont continuer à perdre des services faute de médecins et les maisons de santé financées en partie par de l’argent public risquent d’être vides à terme. Pire, vue la pénurie, toutes les collectivités territoriales sont en concurrence pour dénicher l’oiseau rare, au mépris de toute considération égalitaire et solidaire de l’aménagement de nos territoires.

Le constat est terrible même si certaines solutions locales sont sympathiques, car elles restent notoirement insuffisantes. Avec d’autres entités de plus en plus nombreuses, le Comité de Vigilance (expert en ces questions depuis les années 1980) rappelle que la solution est avant tout nationale :

  1. il faut supprimer définitivement le numérus clausus et surtout ouvrir massivement les recrutements pour rattraper le retard accumulé (des dizaines de milliers de postes n’ont pas été créés depuis sa création dans les années 1970, notre retard et notre improvisation sont gigantesques, d’autant que la population a fortement augmenté)
  2. et limiter la liberté d’installation en mettant en place une obligation de servir pendant deux à cinq ans, à la ville comme à la campagne. Les médecins seraient nommés pour un temps donné, à la sortie de leurs études, là où il y a des besoins. À l’instar de l’éducation par exemple, ce système proposé depuis les années 1990 et repris aujourd’hui par professionnels, associations, syndicats et partis permettrait de répondre au droit à la santé sur l’ensemble du territoire.

Le Comité de Vigilance est bien conscient que la limitation de la liberté d’installation ne peut être mise place que par une loi. Il faut qu’elle soit proposée par le gouvernement (projet de loi) ou sur initiative des députés ou sénateurs (proposition de loi).

Il n’empêche que les Conseiller-e-s départementaux et régionaux peuvent et doivent mener des initiatives individuelles ou collectives au cours de leur mandat pour amener le gouvernement et les parlementaires à enfin s’attaquer frontalement à la désertification médicale.

Si vous êtes élu.e conseiller.e départemental.e ou régional.e quelles initiatives comptez-vous mener  au cours de votre mandat sur ce point précis ?

Bien évidemment nous informerons nos adhérent-e-s et sympathisant-e-s des réponses que vous voudrez bien nous apporter.

Dans l’attente, veuillez croire Madame, Monsieur à nos salutations militantes.

Lure le 25 mai 2021
Pour le Comité de Vigilance,
son président Michel Antony

2/NOTRE ANALYSE DES LETTRES OU COURRIELS REÇUS

CONTRER LA DÉSERTIFICATION MÉDICALE (et celle de TOUS LES SERVICES PUBLICS)

UNE ABSOLUE PRIORITÉ sanitaire, sociale et territoriale

Dans le cadre des élections régionales et départementales le Comité de Vigilance 70 a interpellé par courrier les Candidat-e-s sur la désertification médicale qui touche de façon de plus en plus inquiétante la région BFC et bien évidemment notre département.

Dans ce courrier, le CV70 avance deux propositions pour enrayer et mettre fin à cette désertification médicale à savoir :

  • La suppression définitive du numérus clausus pour favoriser louverture massive des recrutements
  • La limitation de la liberté d’installation des personnels médicaux en mettant en place une obligation de servir pendant deux à cinq ans, à la ville comme à la campagne.

Le CV70 est bien conscient que la limitation de la liberté d’installation ne peut être mise place que par une loi, mais il n’empêche que les Conseiller-e-s départementaux et régionaux peuvent et doivent mener des initiatives individuelles ou collectives au cours de leur mandat pour amener le gouvernement et les parlementaires à enfin s’attaquer résolument et courageusement à la désertification médicale.

C’est pourquoi, le CV70 a donc demandé aux Candidat-e-s : Si vous êtes élu.e conseiller.e départemental.e ou régional.e quelles initiatives comptez-vous prendre au cours de votre mandat sur ces deux points précis ?

Résultats de notre consultation :

Important : Le CA du CV 70 a décidé de ne pas interpeller le Rassemblement National.

Pour les listes Candidat-e-s aux élections régionales :

À ce jour les 6 listes contactées nous ont répondu (voir en PJ) :

Liste Marie-Guite Dufay

Liste Bastien Faudot

Liste Stéphanie Modde

Liste Gilles Platret

Liste Claire Rocher

Liste Denis Thuriot

   Observations :

  • Partage du constat que nous faisons et volonté unanime de lutter contre la désertification médicale reconnue comme une priorité et comme un vrai désastre.
  • On peut regretter que les positions face au numérus clausus soient insuffisantes ou trop imprécises.
  • Les listes S. Modde et M.G. Dufay sont les deux seules qui ont pris clairement position pour la fin du numérus clausus et également la limitation de la liberté d’installation même si des échanges extérieurs indiquent que d’autres listes sont également sur cette ligne.

Pour les listes candidat-e-s aux élections départementales :

À ce jour sur 2 listes nous ont répondu (voir en PJ) :

Réponse d’Yves Krattinger pour la majorité sortante

Réponse de M.C. Thomas et P. Denis pour « Haute-Saône en Commun Verte et Solidaire »

Observations :

  • Partage du constat que nous faisons et volonté unanime de lutter contre la désertification médicale reconnue comme une priorité et comme un vrai désastre.
  • Diversité sur les méthodes : la liste de la majorité sortante par exemple maintient la position floue en faveur des maisons de santé (privées) alors que nous privilégions le service public de premier recours représenté par des centres de santé embauchant des salariés et refusant tout aspect lucratif. Certes nous savons bien que le flou entre maison privée et centre public est encore malheureusement fréquent.
  • La liste « Haute-Saône en Commun Verte et Solidaire » a pris clairement position pour la fin du numérus clausus et également la limitation de la liberté d’installation.

Constat et travail à mener :

Le CV 70, est conscient qu’une concertation auprès des futur-e-s élu-e-s devra être menée, afin de les convaincre que toutes les mesures qui ont été prises dans les mandats précédents sont très nettement insuffisantes.

Elles n’ont pas enrayé cette désertification médicale, bien au contraire et nous devrons mener ensemble le combat qui fera fléchir nos dirigeants nationaux (gouvernement et parlementaires) afin que les mesures proposées par le CV 70 puissent mettre fin à cette désertification médicale qui s’accentue sur nos territoires.

C’est une question de « courage politique », comme mentionné dans le dernier rapport du Sénat du 29/01/2020

Lure le 15/06/2021

Pour le CV70, Michel ANTONY président

  •  

3/ RÉPONSES des CANDIDATS aux DEPARTEMENTALES

LISTE KRATTINGER :

LISTE « HAUTE-SAÔNE EN COMMUN VERTE ET SOLIDAIRE 

  « Haute-Saône en Commun Verte et Solidaire »

 Election départementale des 20 et 27 juin 2021

 Liste d'union de la gauche : « Haute-Saône en Commun Verte et Solidaire »

   A l'intention de Mr Michel Antony, président du comité de vigilance 70,

   Propositions liées aux services publics :

1/ Mise à la route de bus aménagés « maison mobile des services publics » avec recrutement d'agents territoriaux formés à la mission. Passage réguliers dans les villages et secteurs « blancs »,

    Contact possible par téléphone ou courriel au service départemental dédié, pour tous renseignements liés aux services publics départementaux et de compétence de l'Etat.

     Proposer les aides sociales, en allant au contact et à la recherches des publics ayants droits et rediriger éventuellement sur les services de l'Etat compétents.

2/ SANTE :

   Fédérer les élus locaux et les administrés, sous une forme restant à définir, pour créer un très important groupe de pression dont le but est d'obtenir le retour des services publics abandonnés par l'Etat dans les territoires ruraux.

    Mettre l'accent sur le rôle des parlementaires et « presser » ces derniers pour le retour des services d'urgences de proximité en milieu rural, faire voter la fin du « numérus clausus » avec une programmation réaliste de remise à niveau du nombre de médecins dans les territoires abandonnés par la République.

    Demander des actes aux parlementaires départementaux et Régionaux afin d'engager un projet de loi pour décider de l'obligation d'installation des jeunes médecins au service des populations des territoires en souffrances du manque de médecins.

                                                                                              Marie-Claire THOMAS et Philippe DENIS

                                                                                              Candidats aux élections départementale 2021

Vesoul, le vendredi 11 juin 2021

3/ RÉPONSES CANDIDATS AUX RÉGIONALES

LISTE MARIE GUITE DUFAY

Lure, le 12/6/2021

Michel ANTONY

Président du Comité de Vigilance 70

1, Rue Jean MOULIN

70200 LURE

Monsieur le Président,

Votre interpellation écrite relative au maintien de plusieurs services publics de proximité dans le département de la Haute-Saône m’est bien parvenue et je vous en remercie.

Candidat aux élections régionales des 20 et 27 juin prochains, je réponds donc bien volontiers à vos questions au nom de la liste « Notre Région par cœur » pilotée par Marie-Guite DUFAY.

La défense de la ligne ferroviaire Paris-Mulhouse est au cœur des préoccupations de votre association car notre département est concerné tout particulièrement par deux dessertes (Lure et Vesoul). Au début de la mandature régionale qui s’achève, cette liaison stratégique a failli disparaitre car l’Etat refusait d’en financer le déficit d’exploitation. Ce sont les régions coalisées (Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté et Ile de France) qui ont sauvé cette ligne d’aménagement du territoire en participant massivement à la non couverture intégrale des dépenses par les recettes d’exploitation. Ainsi, la Région Bourgogne-Franche-Comté injecte-t-elle, en dehors de ses compétences strictes, 1,5 millions d’euros par an pour pérenniser cet élément essentiel du maillage ferroviaire territorial. A titre personnel, je suis adhérent de l’association AMPB pour témoigner de mon attachement indéfectible de la ligne pré-citée.

Mon propos sur le volet « mobilités » serait incomplet si je n’évoquais pas, même  brièvement,  le cœur d’intervention de la Région à travers les TER et les les transports scolaires. De 2015 à 2021, la majorité régionale sortante a réalisé la gratuité des transports scolaires dans les 8 départements de Bourgogne-Franche-Comté et développé une tarification sociale attractive, notamment pour les jeunes, qui a permis un bond en avant spectaculaire (hors crise sanitaire) de la fréquentation des TER Mobigo. Si les électrices et les électeurs nous font confiance pour la prochaine mandature, de nouveaux engagements seront mis en œuvre par une majorité régionale de gauche dans ce domaine : programme de réenchantement des gares (modèle dellois), 40  trains quotidiens supplémentaires sur le territoire régional et 24 voyages gratuits par an sur les lignes régionales avec la carte avantages jeunes.

A cette étape de ma réplique, je ne veux surtout pas occulter le débat que vous soulevez sur la santé, même s’il s’agit d’une compétence détenue par l’Etat central.

D’un point de vue général, je suis favorable, comme mes colistiers PS/PCF/PRG, à la suppression du numerus clausus et au développement massif des recrutements de médecins. Quant à la liberté d’installation des médecins, je considère que ce principe doit être adapté, au moins temporairement, afin d’éviter une accumulation de l’offre là où elle est déjà forte. En clair, la loi doit évoluer et permettre une meilleure adéquation entre densité médicale et première installation. Pour lutter contre la désertification médicale dramatique qui frappe de nombreux territoires, je suis prêt à m’engager pour défendre les options exprimées précédemment au sein des réseaux d’élus que je fréquente assidûment, comme l’ « Association des Petites Villes de France » (APVF) ou « Régions de France » (RF).   

Enfin, et au-delà du cadre normatif en vigueur, la Région Bourgogne-Franche-Comté essaie d‘apporter sa plus-value spécifique dans la sphère de la santé. Ainsi, durant la mandature écoulée, notre majorité sortante a contribué au financement de nombreux pôles locaux de santé pour favoriser un exercice coopératif de la médecine (praticiens libéraux et/ou salariés), acheté 6,5 millions de masques pour les soignants et les habitants (faire face à la pandémie) et aidé 3500 élèves soignants à hauteur de 1200 euros (indemnité exceptionnelle COVID-19). Si notre liste constituait l’ossature d’une nouvelle majorité régionale en Bourgogne-Franche-Comté, elle mettrait en œuvre d’autres projets comme la création d’une « complémentaire santé régionale » (vers la gratuité des soins) ou le soutien des associations solidaires oeuvrant pour le maintien à domicile des personnes âgées.

Espérant avoir utilement contribué au débat public démocratique, je vous adresse, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations les plus amicales.

Eric HOULLEY

Tête de liste « Notre Région par cœur en Haute-Saône » 

 LISTE TEMPS DES CERISES

Bonsoir Monsieur,

Je vous prie de bien vouloir nous excuser pour notre retard à votre interpellation mais nous avons concentré notre début de campagne sur huit randonnées thématiques dans les huit départements, qui se sont déroulées du 28 mai au 6 juin. Puis nous avons préparé le débat télévisé diffusé hier sur France3.

Nous sommes extrêmement sensibles aux questions que vous soulevez. Concernant le service public ferroviaire nous nous prononçons contre la mise en concurrence des TER (nous sommes d'ailleurs les seuls à être parfaitement clairs sur ce sujet). Au contraire nous voulons le renforcer et le développer de nouveau, tant du point de vue des infrastructures que du cadencement des lignes. Nos évaluations budgétaires s'élèvent à plus de 400 millions supplémentaires sur la mandature, tant en fonctionnement qu'en investissement.

Sur le thème de la santé, comme vous le savez les organisations politiques rassemblées sur la liste du Temps des Cerises émettent un jugement très sévère sur les politiques conduites sans discontinuer depuis plus de 10 ans. 

Nous estimons que les fermetures en cascades de plateaux techniques, de maternité, ainsi que les groupements hospitaliers de territoires, sans parler des restrictions permanentes votées dans les PLFSS et de la gestion purement comptable des ARS, qui frappe en particulier les hôpitaux de proximité, détruisent à petit feu notre système de santé. 

Nous voulons au contraire développer l'offre de santé. Nos principales propositions sont la construction de 50 centres de santé pluridisciplinaires et le recrutement de 250 médecins salariés, dans le cadre d'un groupement d'intérêt public régional, pour lutter contre les déserts médicaux. Nous proposons également d'allouer des bourses aux étudiants en médecine, en échange d'un engagement à s'installer dans les zones en tension. 

Pour offrir à tous les assurés un panier de soins à la hauteur de leurs besoins et à la mesure de leurs moyens, nous proposons de créer une mutuelle de santé régionale, sous contrôle public.

Enfin, nous restons particulièrement attentifs au devenir des CHU de Dijon et Besançon, ainsi qu'à celui des services d'urgences de proximité. Il nous faudra prendre une part active à la définition d'un Schéma Régional de Santé enfin au service de nos concitoyens et donnant aux personnels soignants les moyens d'accomplir leurs tâches au quotidien. Nous comptons mobiliser la Région, dans le cadre de ses compétences (nous avons budgété une augmentation de l'offre de formation qualifiante, dont les formations sanitaires et sociales, de +5000 places sur cette mandature), afin qu'elle s'implique pleinement et sans retenue dans la réalisation de ces objectifs. 

Nous sommes actifs sur ce sujet et nos élus et soutiens sont en première ligne pour défendre l'accès à la santé pour tous et sur tous les territoires. Je pense que vous serez intéressé par l'intervention, hier sur France3 Bourgogne Franche-Comté, de Gilles Noël, maire de Varzy (58) et soutien du Temps des Cerises :  https://www.france.tv/france-3/bourgogne-franche-comte/18h30-bourgogne-franche-comte/2527961-emission-du-mercredi-9-juin-2021.html 

Je vous prie de croire, Monsieur METTETAL, en l'assurance de ma sincère considération.

pour Bastien Faudot,

Laurent Miermont

Candidat pour le Temps des Cerises dans la Nièvre


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le temps des cerises 2021Le collectif Le Temps des Cerises Pour un arc social écologiste en Bourgogne Franche-Comté www.LeTempsDesCerises2021.fr https://img.mysignature.io/s/v3/7/c/f/7cf1bbde-db4e-51b2-ac59-ab19344bad51.png https://img.mysignature.io/s/v3/c/8/9/c897a27d-c2c0-5e72-b299-b784e320fe4d.png  

RÉPONSE D’ALAIN CHRETIEN

Bonjour, 

Comme suite à votre courrier, vous voudrez bien trouver ci-dessous le projet de la liste conduite par Denis Thuriot concernant la santé.

Seule une approche construite depuis les territoires permettra aux Français de conserver ou retrouver confiance dans l’avenir de leur système de santé. Nous devons, pour ce faire, soutenir la médecine de proximité sur tout le territoire grâce aux équipes de soins primaires.

Il nous faudra aussi poursuivre le déploiement de communautés professionnelles territoriales de santé (organisation, par les professionnels de santé de toutes spécialités et quelque soit leur mode d’exercice public ou privé, autour d’objectifs partagés).

L’éloignement des centres de santé, propre à la zone rurale, ne doit plus être un facteur discriminant d’accès à des soins de qualité. La télémédecine réduit une part substantielle de cet éloignement, améliore la qualité des diagnostics et donc des soins, accélère la prise en charge des patients de façon complémentaire.

ACTION
LA RÉGION, S’APPUYANT SUR LA COUVERTURE NUMÉRIQUE DU TERRITOIRE ET LE DÉVELOPPEMENT, À TERME, DE LA 5G, APPORTERA TOUT SON CONCOURS AUX ÉQUIPEMENTS NÉCESSAIRES DE TÉLÉ MÉDECINE ET DE TÉLÉ EXPERTISE.

Dans le même esprit, les maisons de santé, accueillant de nombreux praticiens de spécialités différentes, se sont multipliées ces dernières années. Pour autant certaines zones, dont les capacités d’ingénierie ou financières sont plus fragiles en sont encore insuffisamment dotées. La Région doit faire jouer la solidarité en leur faveur et s’inscrire dans la continuité du Ségur de la Santé.

Bien cordialement,

Alain Chrétien

 LISTE ÉCOLOGISTE ET SOLIDAIRE

Bonjour Denis, Michel, 

 Même si je suis adhérente au comité de vigilance, Je réponds en tant que tête de liste départementale, mais aussi au nom de Stéphanie Modde, notre tête de liste régionale. 

Sur la ligne 4. Nous sommes depuis longtemps pour les transports du quotidien. Quand l'échelon régional tué la ligne 4 pour mettre plus d'argent sur le TGV, notre projet dit que nous ne voulons plus mettre d'argent sur le TGV et faire revenir des lignes qui sont perçues comme  déficitaires, mais essentielle pour le maillage territorial. La ligne 4 en est un exemple criant. Quasiment plus de professionnels qui l'utilisent tant elle est devenue peu dure ( horaires, trains supprimés au dernier moment, etc...). 

Nous avons aussi l'idée de travailler avec railcoop. Mais la Région doit faire son travail et dans le champ de ses compétences. Les transports du quotidien qui permettront de limiter les gaz à effets de serre sont un de nos gros projets, surtout vu le budget régional attribué chaque année. Certaines régions l'ont mis en place. L'idéal étant de remettre en fonctionnement  les petites lignes pour qu'il y ait moins de voitures sur la route. C'est aussi un mix d'autres politiques publiques sur les transports du quotidien. Intermodalité, maillage territorial vélo, transport public, changement de culture du tout voiture, tarification incitative et accessible. 

La sortie de la dépendance au secteur routier est nécessaire. 

La seule loi du marché n'est plus acceptable pour le fret et le transport des passagers. 

Donner la priorité au Ter sur la région. 

Redonner vie aux gares. 

Aucune gare régionale fermée. 

Revoir la tarification régionale pour les jeunes, sans emploi, amplifier les fréquences. 

Abandon du projet d'extension de la ligne LGV Rhin Rhône. 

Médical. 

Nous sommes pour la suppression du numerus Clausus au niveau national et pour l'obligation d'installation  des médecins pendant un certain temps sur les territoires. nous voulons accompagner cette mesure par un meilleur traitement

Des internes qui sont utilisés dans les hôpitaux, sous payés, et que le législateur traité de façon indigne ( gardes de 48 h, par exemple, ) qui est dangereuse pour les patients. 

Nous voudrions une plus juste répartitions des médecins sur les territoires, notamment ceux qui subissent une désertification. Mais la problématique est bien que les seuls leviers actuels mettent les territoires en compétition. Ce qui est contraire à nos valeurs nous qui prônons la coopération.

Appui aux maison de santé du secteur conventionné et aux cabinets locaux groupés. 

Développer des antennes mobiles pour repérer les problèmes des personnes en secteurs ruraux. 

Prendre en charge les mutuelles pour les élèves boursiers qui n'en bénéficent pas. 

Appui aux ouvertures de lits hospitaliers dans le secteur public. Soutien aux mobilisations contre les fermetures d'établissement. 

Poursuivre les efforts de formation des futurs professionnels du secteur médico-social sont quelques unes des actions portées. 

Mais la fin du numerus Clausus au niveau national, ainsi que l'obligation d'installation des médecins pendant quelques années sur un territoire sont depuis longtemps dans nos programmes nationaux. 

Services publics : 

Nous soutiendrons le maintien des services publics en zone rurale et périurbaine. 

Voilà quelques uns de nos projets, qui ont tous été budgétés. Sur le train, par exemple, c'est un choix de mettre l'argent non plus sur les LGV, mais sur les TER. Sur la ruralité, c'est égalité de traitement des territoires, voire appuyer les actions dans les territoires ruraux. 

Plus d'argent aux entreprises privées sans ecoconditionnalite des aides. Aide recherche et développement pour la transition écologique et sociale des entreprises. Emplois locaux de qualité non delocalisable soutenus plutôt que les grosses entreprises. Aides à la transition écologique et sociale des entreprises. 

J'anime d'ailleurs un Facebook live demain soir à 20 h sur le thème de la ruralité. 

Un géographe, Claude Mercier. 

Une jeune agricultrice bio, membre du bureau du GAB, un spécialiste des services publics, Michel Antony et une Maire rurale écologiste, Brigitte Monnet. 

Je suis à votre disposition pour toutes réponse supplémentaire à vos questions. Bonne journée ! 

LISTE LUTTE OUVRIÈRE

Au Comité de Vigilance et à Michel Antony

Nous partageons vos combats sur la défense de la ligne ferroviaire Paris-Mulhouse et contre la désertification médicale.

Par contre nous n’attendons rien de ces élections, qu’elles  soient Départementale ou Régionale pour résoudre ces problèmes.

Vous êtes bien placés pour savoir que c’est la mobilisation des usagers et des travailleurs des secteurs concernés qui peuvent permettre de faire avancer la situation.

C’est le sens de notre candidature aux régionales « Faire entendre le camp des travailleurs ».

Un des points essentiel de notre programme est le contrôle que devraient exercer les travailleurs et les usagers sur les comptes des entreprises et les budgets des services publics.

Les collectivité et l’Etat consacrent des milliard d’euros à des aides en tous genres aux entreprises, en particuliers aux plus grandes comme PSA, Alstom ou G.E. pour maintenir les profits des actionnaires, alors que ces mêmes entreprises sont riches à milliards et continuent de licencier.

Oui il faut que les travailleurs qui font tout dans cette société, ce sont eux qui ont maintenu l’activité pendant la pandémie, que ce soit dans les hôpitaux ou les EHPAD, pour éduquer nos enfants, pour assurer les transports, ou dans l’alimentation…

Comme vous le rappelez vous-mêmes  la solution est nationale, certes, mais encore une fois si ce sont les travailleurs et les usagers qui décident des actions à mener et de la répartition du financement. Mais cela ne peut se faire par une simple élection.

C’est l’ensemble de ce système qu’il faut détruire.  Ce sont les travailleurs qui je le répète, font tout tourner dans la société, qui doivent la diriger.

Voilà ce que nous voulons affirmer dans ces élections.

Et par delà ces élections nous aurons encore bien des combats communs à mener.

Pour les candidats de Lutte ouvrière aux régionales en Haute Saône

Fraternelles salutations  communistes

François Fruitet

LISTE PLATRET

Monsieur le Président,

Par courrier en date du 25 mai dernier vous m'avez interpellé sur la problématique de la désertification médicale dans notre région, et plus particulièrement dans votre département en Haute-Saône, un sujet qui me tient particulièrement à cœur.

Assurer pour les Francs-Comtois et les Bourguignons un accès à une offre de soins de proximité sera l'une des priorités de mon mandat, si les suffrages nous sont favorables au soir du 27 juin. D'ailleurs, lors d'un déplacement en Haute-Saône le 15 mars dernier, j'ai eu l'occasion de développer auprès de nombreux élus locaux, ma vision de ce que devrait être la politique santé de la Région.

Alors que certains territoires en France rivalisent d'ingéniosité pour renforcer l'offre de soins de proximité, lutter contre la désertification médicale ou encore soutenir les hôpitaux et la médecine de ville dans leur services à la population, la majorité sortante a totalement délaissé les questions de santé.

Depuis 2015, la Santé – hors formation – représente moins de 0,2% du budget global de notre Région... Cela est très insuffisant et impacte négativement la santé des Francs-Comtois et des Bourguignons, notamment dans les secteurs ruraux.

A ce titre, le projet régional de santé (2018-2028) pour la Bourgogne et la Franche-Comté, loin de contribuer à lutter contre les inégalités territoriales et la concentration des moyens, risque d'accentuer le développement d'un système de santé à deux, voire trois vitesses.

Pour autant, des solutions existent.

En Saône-et-Loire, le Conseil départemental finance depuis plusieurs années la création de Centres de santé départementaux qui salarient des médecins : tout le monde peut aujourd'hui trouver un généraliste. Pour les années à venir, le Conseil départemental travaille sur des solutions pour faire revenir les médecins spécialistes. Ces bonnes pratiques qui font leurs preuves aujourd'hui, je souhaite les mettre en application demain au niveau de notre région.

Nous financerons également le développement des maisons de santé et mettrons en place, en lien avec les territoires ruraux qui le souhaitent, une offre mobile de télémédecine.

Nous soutiendrons l'Hôpital, en créant un dispositif d’aide régionale à l’équipement des hôpitaux et en exerçant une pression constante sur l’Agence régionale de Santé afin de favoriser l’égalité d’accès aux infrastructures hospitalières.

Nous détendre la situation dans les services de réanimation en aidant à l’acquisition de respirateurs et en finançant la formation de personnels infirmiers et de médecins réanimateurs.

Nous favoriserons enfin, lorsque cela est possible et souhaité, le maintien à domicile de nos aînés en perte d'autonomie en  finançant le coût de l'adaptation du logement.

Je reste à votre entière disposition pour échanger plus en détail et de vive voix sur l'une ou l'autre de ces thématiques et sur nos propositions. Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'expression de mes meilleures salutations.

Gilles PLATRET Chef de file régional

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