Dernière volonté d’un roi déchu ?

Une piste cyclable sur les boulevards des 3 présidents, nous en rêvions, la mairie de Besançon l’a fait !

C’est tout du moins ce que nous nous sommes dit à l’Association Vélo Besançon, en apprenant la nouvelle il y a 3 semaines, lorsque la ville a réalisé ce qui s’appelle désormais des « coronapistes ».

Ces pistes cyclables développées par de nombreuses villes afin de favoriser les déplacements doux et ainsi compenser la réduction du nombre de voyageurs dans les transports en communs en cette période de distanciation sociale.

Bien sûr nous nous sommes interrogés sur l’objectif recherché par la ville, et quelques esprits chagrins se sont même autorisés quelques pensées conspirationnistes : est-ce une manœuvre politique dont l’objectif est de desservir la cause vélo ? Est-ce un dernier caprice du prince ? Mais à l’AVB nous sommes de nature optimiste et nous n’avons pas voulu céder à ce jeu déplaisant qui consiste à toujours critiquer! Nous sommes donc restés sur notre joie de voir ces boulevards bruyants et dangereux enfin partagés avec les modes doux et les transports en communs, et avons communiqué en ce sens, en félicitant la ville de cette belle initiative.

Quinze jours après, sans aucune concertation avec ses adjoints, douche froide…Jean-Louis Fousseret décide unilatéralement de supprimer intégralement les aménagements cyclables.

La raison ? Trop peu de vélos selon la ville !

Mais M. Fousseret qu’espériez-vous ? Pensiez-vous que des hordes de cyclistes attendaient depuis des années la venue de cette « coronapiste » pour soudainement se mettre au vélo ? Est-ce votre vision de l’urbanisme, et votre approche sociale de la ville ? Une vision à 15 jours, sans sensibilisation ? Rome ne s’est pourtant pas faite en 1 jour.

Qu’est-ce que 15 jours ? La durée d’incubation potentielle d’un virus ? Traite-t-on les vélos comme un virus ? Comme des parasites qui ralentissent la circulation des automobilistes ? Si au bout de 15 jours il n’y a pas de développement, tout est bon, on peut arrêter l’expérience!

Mais non, les cyclistes ne sont malheureusement pas des générations spontanées et il faut plusieurs mois voire plusieurs années pour que les changements d’habitudes opèrent et que le nouvel aménagement entraine une augmentation du nombre de cyclistes.

Les aménagements cyclables sont comme un corps. De la même manière qu’un bras ne peut vivre sans le reste du corps, une piste cyclable ne peut pas fonctionner toute seule.

Nous le répétons et le répéterons encore, pour que le vélo se développe il faut un ensemble d’aménagements vélo cohérents et durables. Il est indispensable que toutes les rues soient utilisables par les cyclistes en toute sécurité et il est nécessaire de pouvoir stationner son vélo à domicile et à destination.

Tant que ces conditions ne seront pas remplies le vélo restera un moyen de transport marginal. Le prochain maire de Besançon saura-t-il réaliser les aménagements remplissant ces conditions ?

Commentaires

  •    Je n’ai jamais pensé mes

       Je n’ai jamais pensé mes enfants en sécurité lorsqu’ils désiraient  rouler en vélo,en centre ville, malheureusement …..Monsieur Fousseret   aurait pu donner l’exemple ,enfourcher son vélo (comme Alauzet pendant ses campagnes précédentes de députation )…accompagné par une voiture…,bel affichage ,simplement de l’affichage , mais il part et s’en tape du confort  du cycliste  et de la sécurité  des enfants qui aimeraient  enfin utiliser une bicyclette.L’économie?Les commerçants ?, secteur  tourisme?,a-t-il cédé à une quelconque  pression  ou désire -t-il nuire  aux   conseillers   sortants qui se présentent….dommage…il a loupé sa sortie…Besançon ville verte…


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