« Que voyons nous en effet, de toutes parts ? Ici des hommes mécontents et blasés au sein de l'opulence, pauvres même avec leur richesses ; là des manoeuvres à qui la misère défend de songer à leur raison et à leur âme : heureux encore quand ils trouvent à travailler le dimanche ! l'excès de l'égoisme provoquant l'horreur générale ; des sophistes endoctrinant la multitude, qu'un instinct providentiel préserve encore de leurs inintelligibles systèmes et au milieu de tout cela, le Christianisme, le doigt posé sur le Décalogue, et, sans s'expliquer davantage, maintenant la célébration du jour qui rendit tous égaux en nous rendant frères. N'est ce pas nous dire assez clairement : Il y a temps pour travailler et temps pour se reposer... Si quelques uns parmi vous n'ont point de relache, c'est que d'autres ont trop de loisirs. Mortels, cherchez la vérité et la justice;rentrez en vous mème, repentez vous , réformez vous... »
Extrait de De l'utilité de la célébration du Dimanche, considerée sous les rapports de l'hygiène publique, de la morale, des relations de famille et de cité, de Pierre Joseph Proudhon. Besançon 1839.
Nul doute que la lecture du mémoire de Proudhon ne manquera d'enrichir le débat et ridiculisera le simple (simplet) dessein avoué de cette réforme qui est de détourner les devises des chinois et d'appauvrir l'anglais ! (dixit M. Valls)