L’année 2020 a été marquée par une crise sanitaire due à la Covid-19, aggravant la crise économique, sociale et environnementale que nous vivons depuis plusieurs décennies.
Dans les tous les hôpitaux de France la situation est toujours difficile. Savez-vous qu'en 20 ans plus de 100 000 lits ont été supprimé ? Qui se souvient des services d’urgences qui étaient déjà en grève avant l’arrivée de la Covid ? Au printemps dernier la pénurie de masques a montré que la mondialisation n’est pas la solution.
Les réformes successives, contestées fortement, facilitent les licenciements et les suppressions de postes dans le privé comme dans le public. Là encore, pas question d’une rupture, on ne parle plus du «monde d’après», mais la poursuite du même objectif libéral de casse de l’appareil productif et des services publics. Nous affirmons, au contraire, que la réponse aux besoins de toute la population, l’avenir de la jeunesse et la réussite de la transition écologique imposent des changements de société pour un autre partage du travail, du temps de travail, et la création de millions d’emplois.
Loin de la prise de conscience de l’échec d’un système économique à bout de souffle, le patronat cumule très souvent licenciements et aides publiques avec le recours au chômage partiel. Chez Faurecia, ça ne choque personne de faire du chômage partiel à Bavans (et surtout aux protos à Beaulieu) tout en continuant l'augmentation régulière de l'activité en «delegation» ou «full- delegation» en Inde.
La grande majorité des entreprises a saisi l’opportunité d’une baisse temporaire d’activité pour se restructurer, elles en ont ainsi profité pour supprimer des dizaines de milliers d’emplois. Et c’est sans compter les milliers de contrats d’emplois précaires qui sont réduits ou stoppés, exactement comme chez Faurecia.
Ces décisions frappent l’ensemble de la population, mais particulièrement les plus jeunes qui sont obligés de compter sur des emplois précaires pour financer leurs études ou pour acquérir une première expérience professionnelle. Emplois qui n’existent plus depuis le début de l’épidémie.
Le chômage des jeunes a dépassé les 20%. Le second confinement les a fait plonger dans l’extrême précarité. Nombre d’entre elles et eux ne mangent pas à leur faim.
Savez-vous qu’une distribution de denrées alimentaires est organisée pour les étudiants à Besançon ? Personne ne semble comprendre que les étudiants d’aujourd’hui sont les futurs travailleurs qui feront tourner l’économie de demain, quand nous serons devenus les retraités dont ils s’occuperont. L’éducation n’est pas un luxe ou une marchandise, c’est tout simplement préparer la société de demain.
La Covid-19 a son origine dans la dévastation de la nature. Au lieu de ficher la paix aux chauves- souris, la mode est à la neutralité carbone, qui est l'autre nom de la transition, qui était l'autre nom de l'économie circulaire, qui était l'autre nom du développement durable... Et tout ça pour continuer de fabriquer des pièces pour les voitures qui consommeront les dernières gouttes de pétrole, quelle ironie. Ceux qui dirigent le pays et les entreprises n’ont pas d’autre solution que la relance… de la machine infernale qui nous envoie droit dans le mur.
Par contre une indemnité pour les salariés qui viennent au travail en vélo, comme la loi le permettrait, il n'en est toujours pas question chez «Faurecia Clean Mobility ».
Il n’y a pas de fatalité. Tout est une question de choix, c’est pourquoi la CGT propose des solutions concrètes et immédiates :
➔ L’arrêt de tous les plans de suppressions d’emploi en cours ou survenus durant l’année 2020
➔ La conditionnalité de toutes les aides publiques au maintien ou à la création d’emplois et leur contrôle ;
➔ La suppression des dividendes versés aux actionnaires des grands groupes pour l’année 2020, soit l’équivalent de 60 milliards d’euros qui doivent être réorientés pour le social, l’économie, l’environnement ;
➔ Le développement des services publics sur l’ensemble du territoire par la création de 500 000 emplois dans la Fonction publique, dont près de la moitié dans la santé et l’action sociale ;
➔ La réduction du temps de travail à 32 heures sans perte de salaire pour travailler moins, mieux, toutes et tous ;
➔ Une autre réforme de l’assurance chômage avec l’ouverture de droits à toutes et tous, y compris pour les jeunes en recherche du premier emploi ;
➔ Une sécurité sociale professionnelle permettant un déroulement de carrière progressif quels que soient les aléas de la vie au travail ;
➔ Une revalorisation des salaires sur la base d’un Smic à 1800 euros brut et des pensions ;
➔ La retraite pour toutes et tous à 60 ans.
En 1945 dans un pays dévasté, qui manquait de tout, on a créé la sécurité sociale, on a créé des droits dont bénéficient très peu d’êtres humains sur cette planète.
Imaginez une minute que tout ça n’existe pas, qu’il n’y a ni retraite ni chômage et qu’un syndicat vienne proposer que les travailleurs touchent de l'argent quand ils ne travaillent plus parce qu’ils ont perdu leur emploi, ou qu’ils sont vieux… Imaginez que ça n'existe pas et qu'un syndicat le propose, personne n’y croit !
Hors ça existe et ça a été créé dans les années 50 dans un pays incroyablement plus pauvre, alors pourquoi on ne réussirait pas aujourd’hui d’autres progrès.
Devenons les acteurs de nos propres choix de société.
Pour un véritable progrès et plus de justice sociale mobilisons-nous, mobilisons autour de nous !!!