L’accélération de l’épidémie se poursuit en Bourgogne-Franche-Comté où elle pèse très lourdement sur les établissements de santé. L’ARS renouvelle ses appels à la solidarité.
L’ensemble du territoire régional subit de plein fouet un haut niveau de circulation de Covid-19 qui continue de
progresser. Du 26 octobre au 1er novembre, le taux d’incidence s’élève à plus de 500 pour 100 000 habitants en
Bourgogne-Franche-Comté, en hausse de 120 points par rapport à la semaine dernière. Ce taux, aussi élevé en
population générale que chez les plus de 65 ans, confirme une diffusion massive et générale du virus.
Le taux de positivité des tests, qui se monte à plus de 22% s’inscrit également à la hausse (+2,5 points par rapport
à la précédente période de référence).
Le rythme de ces augmentations est cependant un peu plus modéré que la semaine dernière, ce qui doit inciter à
ne pas relâcher les efforts pour mesurer dès que possible les premiers effets du confinement.
Déprogrammation, transferts, renforts
La deuxième vague touche très fortement les hôpitaux de la région qui prennent en charge à ce jour 1 371 personnes pour des formes graves de COVID-19, dont 186 en réanimation.
Le niveau du pic de la première vague est d’ores et déjà atteint alors même que cette vague d’hospitalisations ne fait que commencer. Le flux d’entrées à l’hôpital se monte à 110 patients en moyenne chaque jour à l’échelle de la région, entre 16 et 17 pour les services de réanimation.
Pour faire face à la grande tension du système, différentes actions sont d’ores et déjà engagées : déprogrammation massive des soins non-urgents, activation des plans blancs et transferts de patients intra-régionaux pour assurer un équilibre de la charge entre établissements. La solidarité entre tous les hôpitaux de la région a ainsi permis d’opérer à ce jour 92 transferts de malades : 55 en médecine, 37 en réanimation.
L’ARS et l’ensemble des fédérations hospitalières ont par ailleurs lancé un appel aux renforts pour inviter les soignants qui le peuvent à mettre leurs compétences au service des hôpitaux publics comme privés et des établissements médico-sociaux, en se faisant connaître de l’établissement le plus proche ou en s’enregistrant sur la plateforme nationale dédiée.
D’autre part, un appui de la réserve sanitaire est en cours de mise en oeuvre au centre hospitalier Jura-Sud.
Respecter les règles du confinement
« Lorsque l’on n’est pas soi-même soignant, aider les soignants reste à la portée de tous », rappelle le directeur général de l’ARS, Pierre Pribile : « il s’agit de respecter les règles du confinement, de diminuer drastiquement ses contacts, d’adopter systématiquement les gestes barrières ».
Alors que la mortalité due à cette épidémie est de nouveau en augmentation - à ce jour 1 329 personnes sont décédées en établissements de santé ; 741 dans les établissements médico-sociaux de la région - chacun d’entre nous garde le pouvoir d’agir.
Tenir ensemble.