Le niveau de circulation virale commence à diminuer mais demeure très élevé en Bourgogne-Franche-Comté, où l’impact de l’épidémie pèse lourdement sur les établissements de santé. Les moyens d’agir passent par la prévention, le dépistage, la vaccination.
Si l’incidence de l’épidémie dans la région amorce un léger infléchissement sur la dernière période de 7 jours, cette tendance doit être interprétée avec prudence, l’indicateur (encore proche de 300 pour 100 000 habitants) restant plus de 5 fois supérieur au seuil d’alerte. La baisse est par ailleurs en partie attribuable au moindre recours au dépistage. De surcroît, le taux de positivité des tests ne recule pas, au contraire, pour se maintenir au-delà de 10%.
Trois patients transférés hors région
Cette situation épidémique pèse très lourdement sur le système de soins qui enregistre en moyenne chaque jour plus de 70 hospitalisations dont une quinzaine en réanimation.
Ce 23 avril, plus de 1 350 patients sont pris en charge pour des formes sévères de la COVID-19, dont 221 en réanimation ou soins intensifs.
Pour prévenir la saturation de ces services, différentes actions sont mises en œuvre, dont des transferts de patients au sein de la région et hors de la région.
Trois patients ont ainsi été transférés aujourd’hui d’hôpitaux de Saône-et-Loire et du Doubs, vers des établissements de Nouvelle-Aquitaine.
La hausse de la mortalité en milieu hospitalier se poursuit : 4 447 décès à déplorer ce jour depuis mars 2020 (4 350 au 16 avril).
2 273 décès sont recensés dans les établissements médico-sociaux de la région.
Plus de 600 000 primo-injections
Dans ce contexte, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté rappelle que chacun est acteur de la lutte contre l’épidémie et remercie l’ensemble de la population de maintenir un haut niveau de vigilance et de mobilisation : gestes barrières et distanciation, limitation des interactions sociales, dépistage au moindre signe évocateur de la COVID, isolement scrupuleux en attendant les résultats du dépistage et bien évidemment en cas de positivité du test.
La campagne vaccinale s’accélère encore dans la région en s’ouvrant dès à présent aux professionnels de plus de 55 ans considérés comme les plus exposés au virus (consulter les informations pratiques par départementsur le site de l’ARS).
En population générale, plusieurs chiffres-clés témoignent de la progression significative de la vaccination.
Au total, plus de 600 000 habitants de Bourgogne-Franche-Comté ont bénéficié d’au moins une première injection : plus de 53% des personnes de 60 ans et plus et de 72% des plus de 75 ans.
Conjugués au déploiement de la vaccination, les efforts de chacun comptent, en protégeant d’abord les plus exposés à la dangerosité du virus.