La facture des règlements de comptes politiques de M. Bouquet avec Christophe Grudler est exorbitante : le président du Département aura dépensé 35.367 euros d’argent public en frais d’avocats au terme de 4 années et demie de procédure. Tout ça, pour être débouté par le tribunal qui considère son recours en diffamation comme infondé. C’est en résumé le prix de l’entêtement de la droite départementale qui confond débat démocratique, points de vue critiques, et insultes valant diffamation.
Non content de poursuivre pour diffamation un opposant politique et la presse locale, M. Bouquet avait pris soin de s’octroyer la protection juridictionnelle, c’est-à-dire la prise en charge de ses honoraires d’avocat par le contribuable ! Mécontent de la décision du juge d’instruction du 18 janvier 2016, confirmée par la cour d’appel de Besançon le 24 avril qui observe qu’aucun « propos injurieux ou diffamatoire à l’égard de quiconque » n’avait été tenu lors du débat, il conteste cette décision et se pourvoit en cassation, engageant de nouveaux frais à la charge du Département malgré la faiblesse de la plainte.
A l’heure où notre pays et nos collectivités traversent une période financière rendue fragile par la crise sanitaire et sociale, nous avons mieux à faire que de jeter des dizaines de milliers d’euros par les fenêtres.
Bastien Faudot et Samia Jaber
Conseillers départementaux de Belfort-1