Les promesses étaient celles du « dialogue », de la « concertation » et de la « démocratie participative » sur le dossier de l’urbanisation des Vaîtes. La réalité est toute autre : Anne Vignot, maire de Besançon, s’inscrit sur ce dossier dans la droite lignée de la politique de Jean-Louis Fousseret.
Nous avons beau ne pas être naïf.ves, lorsque nous avons découvert l’appel public à la concurrence passé le 26 novembre - dossier à rendre pour le 4 janvier 2021 – nous avons tout de même eu le sentiment d’avoir été trompé·es. 190 000 euros d’argent public de nouveau engagés pour se payer cette fois les services d’un architecte conseil qui sera entre autre chargé d’animer les ateliers avec les promoteurs pour la bonne mise en œuvre de l’écoquartier. Seul l’avis est accessible à tou·te·s, mais nous avons pu consulter le dossier dans son intégralité. Le projet de bétonnage massif du quartier des Vaîtes y est détaillé. Constat : il reste inchangé.
Dans tout cela que devient l’opposition citoyenne à ce projet depuis 2005, que deviennent les victoires judiciaires remportées par notre association et France Nature Environnement au Tribunal Administratif et au Conseil d’Etat ? Rien, elles sont tout simplement ignorées.
Et où est le respect dû aux scientifiques engagé·es probablement de bonne foi dans l’aventure du GEEC ? Quelle est la considération pour les citoyen·ne·s qui seront choisi·es (on ne sait comment) pour rendre un avis sur le dossier ? Par cet acte, la mairie leur signifie tout bonnement que leur avis compte pour du beurre. Madame Anne Vignot s’inscrit ici dans la longue tradition des dirigeant·es politiques utilisant la « concertation citoyenne » pour faire avancer un agenda décidé à l’avance.
Eric Alauzet était le premier à avoir lancé l’idée d’une convention citoyenne sur les Vaîtes. En même temps il expliquait vouloir bétonner. Au journaliste de France 3 qui lui demandait le 25 juin « Est ce que vous préjugez de l'avis que rendra la convention citoyenne que vous souhaitez convoquer? » M. Alauzet répondait « Moi, j'ai ma petite idée de ce qui peut en sortir. ».
Comment ne pas penser que Madame Vignot a elle aussi sa « petite idée » de ce qui peut sortir du GEEC ?
Alors bien sûr, les communicants de la mairie expliqueront que rien n’est fixé, que tout peut encore évoluer, etc, etc... Et effectivement, on peut lire au détour d’une page de ce lourd dossier que « selon le rapport et l’avis respectivement rendus par le GEEC et la Conférence citoyenne, il se pourra que le prestataire se voit attribuer une mission de réexamen et de reconception du projet d’aménagement urbain et des objectifs, sans pour autant remettre en cause les méthodes arrêtées. »
Mais chacun·e sait désormais à quoi s’en tenir. Si modifications il y a, elles seront à la marge. Le projet reste le même dans son ADN, l’abandon n’est pas envisagé.
Plus que jamais l’association Les Jardins des Vaîtes reste mobilisée.
Aux Vaîtes, nous voulons des légumes, pas du bitume ; des maraîchères, pas des bulldozers !