A l’heure où la crise sociale et environnemental sévit, l’annonce de la fermeture de la fonderie MBF de Saint-Claude résonne comme une trahison pour les travailleuses et les travailleurs en lutte perpétuelle depuis plusieurs années pour sauver leur outil de travail. Au moment où l’on parle d’écologie, on va aller faire fabriquer ces pièces à des centaines de kilomètres, pour ensuite les rapatrier par camion. Tout ceci est permis à cause de Maastricht et des traités européens qui prônent la « concurrence libre et non faussée ». Le seul objectif, c’est la mise en concurrence entre les salariés des différents pays dans le but de faire toujours plus de profits au détriment de la vie des salariés.
Malgré les effets d’annonce du « quoi qu’il en coûte » du président macron, force est de constater que le pouvoir en place préfère arroser par milliards les multinationales et laisser dans la détresse près de 300 familles sanclaudiennes.
La catastrophe sur l’emploi ne limitera pas à MBF, des emplois indirects seront impactés. Les sous- traitants et fournisseurs de MBF par exemple. Ou encore dans les commerces qui verront une baisse d’affluence. Le risque est encore à l’hôpital où les réformes des lois Bachelot trouveront une résonnance auprès de l’ARS pour tenter de justifier les fermetures de lits. Ce ne sont pas les députés UMP/LR qui viendront pleurer à chaudes larmes la fermeture de services à l’hôpital qui trouveront grâce aux yeux de la CGT. La situation nous ferait plutôt penser à des pompiers pyromanes, pleurants les fermetures de lits d’hôpitaux dans le Jura, alors que c’est la résultante des lois qu’eux où leurs amis de l’UMP/LR ont voté à l’Assemblée Nationale.
Malgré les annonces tronquées dans les médias sur le fait que la CGT serait responsable de la casse des emplois en France, la lutte des MBF démontre une chose irréfragable « ce sont les syndicats et les salariés » qui se battent pour sauver les emplois ! Au contraire, les financiers, les capitalistes et certains patrons peu scrupuleux, détruisent les emplois en France. Un autre exemple haut-jurassien avec la lunetterie, démontre que seule la rentabilité compte aux yeux du capitalisme.
Cela rappelle la citation de Henri Krasucki (ancien secrétaire général de la CGT et ancien résistant) :
« La lutte de classes n’est pas une invention c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse : renoncer à la mener équivaudrait pour la classe ouvrière à se livrer pieds et mains liés à l’exploitation et à l’écrasement ! »
La lutte des MBF n’est pas finie avec cette annonce de liquidation, la bataille continue.
Le Secrétaire Général de la CGT du JURA Pascal Loureiro