Comité Technique Académique du 14 janvier Les élus FSU et SGEN-CFDT claquent la porte

Le rectorat prépare la rentrée 2021 à marche forcée. Pour ce faire, il a élaboré un calendrier très serré et tenté de dissimuler le plus longtemps possible aux élus des personnels une partie des suppressions de moyens, empêchant ainsi le bon fonctionnement des instances de dialogue social.

La mesure ministérielle de suppression de 76 équivalents temps plein dans le second degré dans l’académie de Besançon à nombre d’élèves à peu près constant constitue une catastrophe : il n’y a plus de marge de manœuvre désormais, tous les collèges et lycées fonctionnent avec des moyens minimaux et devront supprimer des groupes, des classes, des enseignements, des formations pour continuer à fonctionner. Le rectorat est aux abois et cherche à faire des économies par tous les moyens.

Dans ce contexte, la décision de supprimer la section STI2D option architecture du lycée du bois de Mouchard a été communiquée aux représentants des personnels 24 h avant l’instance, au mépris du délai légal de 8 jours. Le recteur a sans doute gardé en mémoire la vive opposition de la communauté scolaire de Mouchard deux ans plus tôt face à ce même projet de fermeture, finalement repoussé à l’époque... et remis à l’ordre du jour in extremis afin d’éviter toute mobilisation collective !

Cela explique également pourquoi le rectorat a élaboré de nouveaux critères de répartition des moyens en collège, sans en révéler l’impact en termes de moyens établissement par établissement. Jusqu’à présent, nous ignorons si ces nouveaux critères ont été appliqués pour la préparation de rentrée 2021 ou non. Nous supposons que les collèges classés en éducation prioritaire, au nombre de 12 dans notre académie, sont plus particulièrement dans le viseur du ministère, qui souhaite un « rééquilibrage en faveur de la ruralité ».

Le calendrier de préparation de rentrée imposé par le rectorat, qui prévoit une validation par tous les établissements des structures (et donc des suppressions/créations de postes) avant les vacances scolaires de février, est particulièrement serré. Dans le contexte sanitaire actuel, cela ne fait qu’accentuer les difficultés des établissements et dégrade les conditions de travail des personnels.

Cette stratégie est particulièrement malvenue ! Enseignants, personnels administratifs et de direction compensent par un surcroît de travail l’absence de recrutements supplémentaires qui auraient dû être programmés en raison de la crise Covid ; ils ont perdu pour beaucoup confiance en l’institution, et l’attitude actuelle du rectorat, de plus en plus réticent au dialogue social, n’est pas à même de les réconcilier avec leur hiérarchie.

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