Cahuzac and co

Bien d'accord avec la teneur de l'éditorial de Bordur du 3 avril : l'extrême droite ne saurait être une réponse à l'affaire Cahuzac (l'extrême droite n'est d'ailleurs une réponse à rien, en général). Néanmoins, cet édito me laisse un peu sur ma faim. En effet, derrière le mensonge éhonté dans lequel se vautre l'ex-ministre, la question qui se pose est : d'où vient l'argent pour qu'un dirigeant socialiste, de premier plan, éprouve la nécessité d'ouvrir, depuis plusieurs années, un compte secret en Suisse ? Comment se fait il que des responsabilités politiques, à gauche, puissent être accordées à un individu dont le parcours n'a pas grand chose à voir avec le socialisme ? Cahuzac, et d'autres, sont passés par le secteur privé, pas comme employé, salarié lambda pointant en 3 X 8, of course. Non, comme dirigeant de premier plan. DSK, avant la révélation de l'affaire du Sofitel, n'était il pas dirigeant du FMI, lieu de la finance internationale ? C'est ça être socialiste ? C'est s'en mettre plein les fouilles, vivre une vie à la Dallas et promettre l'austérité pour le plus grand nombre ? Derrière la malhonneteté de Cahuzac, c'est bien cette déliquescence profonde d'un parti et de ses dirigeants qui baignent dans les mêmes eaux et les mêmes lieux du pouvoir des dirigeants économiques de ce monde, en France et ailleurs. C'est un parti fait d'affairistes francs et massifs comme Cahuzac, de gens qui sont acquis à la défense des intérets des plus nantis, âpres et méprisants pour ceux qui vivent de leur travail (ou essaient d'en vivre). C'est bien d'une perspective à gauche, d'un autre personnel politique, dévoué à la défense de l'intérêt du plus grand nombre dont on a besoin. Alors, bien sûr, aux poubelles de l'histoire Cahuzac et ses acolytes, exit l'extrême droite et ses relents nauséabonds, et avanti pour une gauche de combat, de rupture, qui ait autre chose à valoriser que des compes en Suisse.

Georges Ubbiali

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