Besançon, la « révolution » bien gardée !

Ce matin, alors que les chalands se faisaient rares sur le marché de la place de la révolution, des militants du Syndicat Sudptt du Doubs distribuaient des tracts dans le froid : tracts syndicaux contre le projet de loi sur la flexibilité du travail et pour la journée de grève et de manifestations du 5/03/2013. Comme il est d'usage à Besançon, ainsi que dans de trop nombreuses villes (surtout de droite), les forces de police municipales nous ont intimé de quitter les allées vides du marché, en vertu d'un arrêté municipal de 2007, interdisant la distribution de tracts dans "l'enceinte des foires et marchés", mesure d'ordre public, de propreté, et de sécurité, et afin d'éviter les risques d'attroupement. Cette forme de "gouvernance", qui vise à stériliser le débat public, et à en limiter l'exercice pour soi-disant protéger "l'ordre public"  ne pourrait-elle pas s'apparenter à une forme municipale de contrôle politique et de limitation du droit à la liberté d'expression ?

R L - Sud ptt 25

 

Commentaires

  • CASSABOIS HENRIETTE

    Votre interprétation de ces
    Votre interprétation de ces interventions policières à propos des distributions de tracts sur les marchés me paraît tout à fait justifiée. Forme de surveillance et de limitation de la liberté d’expression de la part de la municipalité, cela ne fait pas de doute.
    Si l’on ajoute à cela que le principal journal local est tout acquis à la municipalité P.S., on constatera que l’étau se resserre sur les malheureux qui n’optent pas pour le prêt à penser (de gauche, bien sûr).

  • C’est évident ! Comme vous

    C'est évident ! Comme vous avez raison !

    Tout le monde sait qu'en France on ,ne peut pas dire un mot.

    Vous-même, qui vous êtes permis cette remarque, devez-vous avoir aujourd'hui été transféré au bagne de Cayenne, pendant que vos enfants ont été jetés dans un orphelinat de famine et de pédophilie. 

    Je n'en reviens pas.

  • Bonjour,
    Bonjour,

    Vous posez plusieurs questions à la fois.

    Première chose, ça ne me pose pas de problème que la municipalité fasse valoir cet arrêté. De plus, je le trouve relativement peu limitatif, tu changes de rue et hop, problème réglé.

    Deuxième chose, n’est-il justement pas temps de réinventer la communication militante auprès d’un public éloigné ? Plutôt que de la limiter à la sacro-sainte distribution de tracts de la main à la main, qui de toute façon, ne fonctionne plus…

    QUI pensez-vous toucher un mardi matin, au centre ville, pendant le marché, si ce n’est les commerçants eux-mêmes ?


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