L'autre jour, il pleuvait. J'avais un reportage à 14 heures au collège Camus de Besançon, tout en haut de la rue de Saint-Claude. Je devais ensuite assister à une conférence de presse à 16 heures au Kursaal. Comme souvent quand il faut circuler en ville, j'ai pris le bus. On n'a pas à se préoccuper du stationnement de sa voiture ou du stress de la conduite urbaine, on peut lire le journal ou ses mails, rêver, ouvrir l'oeil, tendre l'oreille, croiser une connaissance, redécouvrir la ville...
Le bus qui devait me conduire de Saint-Claude à Granvelle partait à 15 h 32 et m'amenait à 15 h 54 ou quelque chose comme ça. C'était mentionné sur la fiche horaire sur le site de Ginko, c'était écrit sur le tableau de l'arrêt de bus. Par prudence, j'arrive à 15 h 28. Un jeune homme était déjà là, sautant d'un pied sur l'autre.
15 h 32, pas de bus. On doit le voir arriver dans l'autre sens, il n'était pas dans la circulation au bout du champ de vision. 15 h 35, pas de bus. Je m'impatiente, je vais être en retard. C'est d'autant plus rageant que j'avais quitté mon reportage avant la fin des échanges. Le jeune homme sourit, un peu contrit : « je risque de rater mon train ».
C'est finalement le bus suivant, annoncé à 15 h 46, qui arrive. A l'heure. Le précédent n'est pas passé... « Ça arrive », dit le chauffeur que j'interroge. Ça arrive parce que la régulation détourne parfois des bus en retard. Ça arrive parce que des bus sont supprimés. Ça arrive, quoi.
Et pourquoi les bus sont-ils en retard ? Parce que « les horaires sont calculés trop juste : c'est pour ça qu'on a fait grève en décembre, mais ils ne veulent pas comprendre ». Ce jour là donc, en milieu d'après-midi, le bus parti à l'heure de son terminus de Saint-Claude n'a pas pu me déposer à l'heure prévue à Granvelle où il devait arriver à 16 h 03. J'aurais eu 3 à 4 minutes de retard à la conférence de presse, ça joue encore, comme disent les Suisses.
Finalement, sans trainasser, on est arrivé à 16 h 08 et j'ai eu dix minutes de retard, la conf' avait commencé sans moi, je me suis installé le plus discrètement possible, mais tout le monde s'en est rendu compte. Pas grave, ça arrive... Mais je n'aime pas ça.
Le chauffeur a eu le temps de m'expliquer son point de vue. De dire que c'est comme ça depuis le tram. Non pas qu'il soit contre, ce n'est pas la question. D'autant que le tram, il en convient avec moi, est généralement à l'heure. Alors que les bus doivent continuer au milieu d'une circulation identique sur des voies qui, sur de nombreux itinéraires, ont été divisées par deux.
Il me dit ça en regardant devant, derrrière, dans les rétroviseurs, en s'arrêtant parce qu'une voiture tournant à gauche ne s'est pas positionnée correctement sur sa file, empiétant sur la voie où nous circulons. Résultat : un feu rouge de plus. Descendu à l'arrêt précédent, le jeune homme de tout à l'heure courrait pour attraper son train. A Chamars, ça coince aussi, on attend trois ou quatre cycles de feux de circulation. Et encore, « on n'est pas à une heure de pointe », dit-il. A 8 heures du matin ou 6 heures du soir, ce n'est pas cinq minutes de retard que nous aurions eues, mais le double, voire le triple...
Du coup, vais-je continuer à prendre le bus si les horaires ne sont pas fiables, si certains sont supprimés ? C'est sûr, je ne suis pas le seul à me poser cette question. D'ailleurs, elle me tombe parfois dans l'oreille. Souvent même. J'ai du mal à croire que les gestionnaires du réseau ne l'entendent pas.
M
Si ce n’est pas quand le bus
Quand ce n'est pas le bus qui refuse de nous prendre ! Au lieu d'aller chercher notre bus derrière 5 autres, on a attendu devant l'arrêt parce que la dernière fois on s'était fait engueuler parce que nous étions allés chercher le bus…! Résultat ? 15 minutes en retard pour le boulot : super classe !
Érik
Béni vous!, heureuse vous!
Béni vous ! heureuse vous ! chanceux vous ! vous avez le moyen d'être lu. Par contre, le reste de nous, les mortels, ceux qui doivent attendre un bus de m… qui n'arrive jamais, nous, comment fait-on pour se plaindre et que ces idiots de gestionnaires du réseau entendent ? Comment ???
Daniel Bordür
Comment se faire entendre ?
Comment se faire entendre ? En participant à une association d'usagers des transports : voir celles de la région sur le site de la FNAUT en cliquant là.
En posant des réclamations précises, claires, polies et fermes ! Pour Ginko, dont le site n'est pas un modèle de simplicité, c'est ici.
Ça peut aussi être intéressant de prévenir la communauté d'agglomération qui est l'autorité organisatrice des transports. On peut le faire là.
Et en continuant à réagir sur Factuel !
Vince
Il est clair que depuis l
Il est clair que depuis l'arrivée du tram, la fluidité du réseau des bus ginko s'est considérablement amoindrie. On se retrouve avec des bus pas à l'heure ou qui n'arrivent carrément jamais et surtout une circulation de plus en plus chaotique. Il est certain que les plaintes vont se multiplier à l'avenir.