Belfort : Victoire de la classe laborieuse chez General Electric.

Mi-janvier, une nouvelle bataille s’est jouée sur le site belfortain de GE avec une grève et un blocage de toutes les portes par les salarié.es de la branche nucléaire. Ouvrier.es et ingénieur.es (la classe laborieuse) ont fait une démonstration d’abnégation, de détermination, d’intelligence collective et tactique, de courage et de solidarité. Cette bataille s’annonçait rude et a mérité le soutient de toute la population du Nord Franche-Comté et d’ailleurs. Aujourd’hui, c’est le même type de combat qui se joue sur le site d’Alstom.

La grève a été reconduite plusieurs fois par les salarié.es de GE. La situation était simple et cruelle, elle devait se finir par une victoire de l’un des deux camps, le match nul était impossible.

La sous-bourgeoisie locale de General Electric, appelée Direction, ne voulait pas négocier tant que le blocage du site était maintenu.

Les grévistes, quant à eux, ne voulaient pas lever les blocages tant que leurs revendications ne seraient pas appliquées immédiatement :

- Une prime de 1000 euros pour tou.te.s les travailleu.r.ses, quelque soit le niveau hiérarchique dans l’entreprise.

- une augmentation des salaires de 3.5 % sur le taux horaire.

Même si la Direction a accepté une augmentation de 2.5 %, ce n’est pas une offre à la hauteur selon les salarié.es en lutte voulant 3.5 % encore aujourd’hui.

La Direction a voulu jouer le pourrissement de la situation.

Cette attitude est destructrice pour tout le monde. La bourgeoisie préfère la violence et tout détruire plutôt que de partager, ça a toujours été comme ça depuis 200 ans.

De plus, ces blocages sont durs à tenir dans la durée pour les travailleur.es, contrairement à la Direction pouvant dormir au chaud pendant ces batailles de classe.

Et c’était sans compter sur la complicité des médias locaux ayant tout fait pour minimiser et invisibiliser cette lutte ou encore en essayant de la discréditer ( par exemple en accusant les grévistes de bloquer l’accès aux pompiers).

Mais la détermination de la classe laborieuse n’a pas de limite lorsqu’elle est solidaire et lorsque l’intelligence collective s’exprime en syndicalisme révolutionnaire.

Un délégué syndical CGT nous prouve la détermination des travailleur.ses de Belfort face au manque de respect de la sous-bourgeoisie de General Electric :

« Ce respect, on va aller le chercher. Nous irons à 50 dans le bureau pour régler les problèmes s’il le faut. »

Cette lutte n’a pas été comme les autres, elle servira d’exemple pour tous les travailleur.ses voulant prendre leur destin en main.

Le 19 janvier, General Electric a perdu cette bataille et a accepté de donner une prime de 1200 euros pour tou.te.s les salarié.es.

Nous avons gagné, c’est un point de départ, d’autres gagneront après ça !

Depuis mardi 8février, ce sont les salarié.es de Alstom Belfort qui bloquent le site jusqu’à mercredi midi. Ielles réclament une prime de 2000 euros.

Petit à petit, nous reprendrons tous ce que les riches nous ont volé…

Loral Aitken, spécialiste des ultra-riches et violences bourgeoises.

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