Autres épidémies, mêmes incuries : pour une bifurcation de la politique forestière en Bourgogne-Franche-Comté

Les défenseur·es de la forêt le disent depuis des dizaines d'années : les résineux en monocultures à la place des feuillus, en plaine pour qu’ils poussent plus vite, conduisent à une catastrophe. Nous y sommes. La biodiversité s’effondre, les coupes rases défgurent nos paysages, les sols ne retiennent plus l’eau, les plantations grillent. Des insectes ravagent les épicéas, d’autres s’attaquent aux douglas. Depuis 60 ans, au lieu de soutenir une sylviculture respectueuse du milieu naturel qui aurait limité les dégâts, les responsables politiques persistent dans une gestion de la forêt tournée vers le proft, qui plus est à court terme.

Dans le même temps, le service public de la forêt subit la même logique que les autres services publics, comme l'hôpital, les transports ou l'énergie : suppressions de postes, soumission aux intérêts privés et aux dogmes du marché. À l’instar de l’État, la politique régionale actuelle consiste à associer le lobby de la forêt industrielle à ses choix. Les quelques avancées arrachées par la mobilisation citoyenne sont insuffsantes : les plantations de monocultures continuent.

Notre région est l’une des plus forestière de France, c’est une grande richesse pour notre territoire. La liste Le temps des cerises se présente pour gouverner la région, aussi, des solutions, nous en proposons.

La forêt n’est pas qu’une ressource de bois. Elle capte du CO2, elle est une réserve d’eau que nous ne pouvons perdre. Nous engagerons une réelle bifurcation écologique en nous appuyant sur les actrices et acteurs de terrains, sur les lanceuses et lanceurs d’alerte pour élaborer avec elle et eux notre politique forestière régionale. Nous devons veiller à ce que l’argent public versé par la Région soit utilisé pour l’intérêt général. Relocaliser la transformation du bois pour la construction, l’artisanat, l’isolation… et ainsi mettre fn aux importations massives, restaurer des itinéraires pédestres, équestres et cyclistes, en forêt et dans les campagnes, par la collaboration avec les communes et l'acquisition foncière quand les espaces sont délaissés par leurs propriétaires, créer un pôle régional de recherche et d’enseignement sur la forêt et les métiers liés…

Il y a tant à faire et nous y sommes prêts.

Laisser un commentaire