Attaques de troupeaux en Haute-Saône : la préfète de la Haute-Saône a rencontré des exploitants concernés

Fabienne Balussou, préfète de la Haute-Saône, a rencontré mercredi 20 janvier les exploitants agricoles touchés par les attaques de grand canidé depuis le 7 janvier sur le site de l’une d’entre elles à Gevigney-Mercey.

Cette réunion a été l’occasion pour les éleveurs de témoigner du traumatisme ressenti par ces attaques tant par leur recrudescence que par l’ampleur de la prédation.

Attentive aux préoccupations des éleveurs, la préfète a réaffirmé la mobilisation des services de l’État aux côtés de la filière ovine, confrontée à de nombreux défis.

Elle a rappelé le statut d’espèce protégée du loup en application de la convention de Berne et de la directive européenne « Habitat » qui impose à tous de respecter un protocole strict. Elle a appelé à ne pas risquer d’initiatives individuelles, même si le statut de l’animal responsable des 8 dernières attaques n’est pas à ce jour définitivement établi, afin d’éviter de s’exposer à tout risque pénal.

Le Plan national Loup 2018-2023 vise à concilier la protection de l’espèce loup en maintenant ses effectifs nationaux au-dessus du seuil de viabilité, tout en réduisant la prédation et en favorisant la protection des exploitations, par une réponse graduée allant du financement d’équipements et de chiens de protection, à l’effarouchement voire à l’autorisation encadrée de tirs de défense. Ces dispositifs et leurs conditions de mise en oeuvre ont été expliqués aux participants.

Cette visite a aussi été l’occasion de retracer les actions menées par les services de l’État :

– La visite des experts de l’OFB dans les premières heures qui suivent la prédation pour constater les dommages et recueillir tout indice permettant la détermination de l’animal à l’origine de ces dégâts.

– La prise de contact avec tous les éleveurs et le traitement sans délai des constats de dommage par la Direction départementale des territoires (DDT) pour lancer la démarche d’indemnisation. À ce jour, 3 courriers d’indemnisation ont déjà été envoyés aux éleveurs.

– La proposition de visite sur place chez les éleveurs victimes de ces attaques pour étudier les mesures de protection et, le cas échéant, d’effarouchement susceptibles d’être mises en oeuvre sans délai. Un premier lot de clôtures électrifiées a ainsi d’ores et déjà été mis à disposition d’un exploitant. Enfin, parmi les éleveurs ayant subi des attaques, ceux qui auront pris des mesures de protection pourront demander, notamment en cas de récidive et après un diagnostic établi par la DDT, à être autorisés à réaliser des tirs de défense.

La Préfète a mandaté la DDT pour améliorer, en lien avec les départements voisins et la profession, l’information qui pourra être donnée aux exploitants en temps réel en cas d’attaque.

Cet échange a par ailleurs été l’occasion de répondre à l’ensemble des questions des éleveurs et d’évoquer notamment les modalités d’acquisition d’équipements de protection au travers d’un prochain appel à projets.

Il est rappelé que le loup est une espèce strictement protégée en France comme en Europe. Toutes les informations sur la situation du loup en France, son évolution, ses impacts sur les troupeaux et les mesures du plan loup sont disponibles sur les sites http://www.loupfrance.fr/ et http://www.loup.developpementdurable.gouv.fr/.

Enfin, il reste conseillé aux éleveurs de continuer d’exercer une surveillance accrue et de maintenir leurs troupeaux en bergeries ou à défaut à proximité des sièges d’exploitation.

Pour améliorer l’information de tous, la DDT (03.63.37.92.00 – ddt-bfc@hautesaone.gouv.f r ) et le service départemental de l’OFB (03.84.76.17.00 – sd70@ofb.gouv.f r – numéro accessible 7j/7) doivent être contactés immédiatement en cas de dommage sur troupeau ou de collecte d’indices de présence.

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