Alerte à Besançon : un terrain lourdement pollué accessible au public

A BESANÇON, Rue de la Rotonde, donc en pleine ville, se trouve un terrain, en friche depuis 2008. SNCF-Réseau, qui en est propriétaire, envisage d’en faire un parking. A priori pourquoi pas ?

Oui mais, le site est gravement pollué. Il a été utilisé jusqu’en 1963 par la SNCF, pour l’entretien et la réparation des motrices et autres matériels ferroviaires, puis a été loué à la Société POMONA de 1963 à 1996.

Plusieurs études de sol, réalisées entre 2008 et 2012, par des Stés spécialisées, ont mis en évidence que le sol contient :
- du PCB car un incendie a affecté le site et notamment un transformateur EDF contenant ce produit,
- à forte dose des dioxynes, des benzènes, du trichloréthylène,…
- des quantités importantes d’hydrocarbures, et de nombreux métaux lourds tels que mercure, plomb, cuivre, zinc, arsenic,…,

Il est évident que ces toxiques finiront inexorablement dans les nappes phréatiques et les rivières qui alimentent les robinets de nos maisons.

Les utilisateurs (SNCF et Pomona) auraient dû faire nettoyer ces sols en les libérant, en application du principe pollueur-payeur (Code de l'environnement, article L.110-1). Ça n'a pas été fait. Pire, le site été utilisé pendant 33 ans pour la réception, le stockage et le transit de produits alimentaires : on imagine les risques pour la santé des
consommateurs, qui dégustaient des fruits et légumes bien épicés par tous ces contaminants. Aujourd'hui, des enfants jouent innocemment sur ce terrain libre d’accès.

Aujourd'hui, ce site, toujours aussi gravement pollué, continue de dégager et propager les vapeurs de ces produits hautement nocifs, et à recueillir les eaux fortement chargées de ces matières particulièrement dangereuses. La persistance et l’importance de la pollution constituent aujourd'hui encore un risque sanitaire pour la population du secteur et les usagers du terrain.

Dépollluer les sols s'impose avant toute nouvelle utilisation du site. Toute autre solution (par exemple, la couverture avec du bitume envisagée par la préfecture) reviendrait à « cacher la poussière sous le tapis ».

FNE 25-90 demande aux Pouvoirs publics d'user de leur responsabilité pour faire dépolluer ce site (retrait des cuves d’hydrocarbure, excavation profonde du sol, etc.) avant toute nouvelle affectation du site. La santé des riverains et autres bisontins en dépend.

Laisser un commentaire