« A la seizième forêt qu’ils m’ont rajoutée, j’ai dit stop… »

2008_010

Ecrit par un.e forestier.e, le texte qui suit illustre bien les sentiments contrastés, l'ambition et l'humilité, les espoirs et le désarroi qui peuvent animer ou s'emparer de celles et ceux qui ont choisi d'accompagner les forêts. De la tempête Lothar de décembre 1999 à l'augmentation des surfaces à arpenter, des réformes des « crocodiles » au changement climatique, ces lignes disent beaucoup sur la tragique distance qui s'est creusée entre notre société et des écosystèmes trop souvent perçus comme des seules ressources financières. Il doit être publié également par Antidote, le bulletin franc-comtois du SNUPFEN-Solidaires. (Photo d'archives Daniel Bordur)

Forestiers de l'an 2000

J’ai commencé en 1998… Une autre époque. Un triage de 800 hectares, deux communes. Le temps de faire les choses bien, propres, dans le détail. Le temps de discuter avec le papy qui sort son bois de la tourbière avec sa brouette, d’échanger avec les bûcherons, les ouvriers, pour qu’ils me racontent aussi, qu’ils m’apprennent. Les plus beaux hêtres se tranchaient à 3500 francs du mètre cube, et les feuillus précieux flambaient, vendus à la pièce sur les parcs à grumes, jusqu’à 90.000 francs du mètre cube ! Du jamais vu… En ce temps-là, les marteaux étaient toujours au coffre, à la division, gardés comme un trésor. On ne coupait les feuillus qu’en hiver, hors sève, et on attendait le gel pour débarder. Le bûcheronnage était saisonnier… comme les dégagements sylvicoles.

Et puis, le 26 décembre 1999, j’ai compris. J’ai compris qu’on ne maîtrise rien, tout forestier qu’on soit. Qu’on ne sait rien de l’avenir, du possible ou de l’impossible. Que la nature, quoi qu’il arrive, a le dernier mot. J’ai vu mes collègues perdre toute leur vie de travail en deux heures. Perdre tous leurs repères… Le monde entier est venu acheter du bois : on a rempli des wagons, des containers, qui partaient jusqu’au bout du monde. On a cubé pendant des mois, tous les jours, des milliers de mètres cubes, des kilomètres de grumes le long des routes. On était les forestiers de l’an 2000, et on avait l’impression de vivre l’apocalypse forestière… Les scieries locales ont fermé, une par une.

Mais la forêt a repoussé, riche de cette glandée qu’on attendait depuis quinze ans, de toute cette fructification miraculeuse, juste avant Lothar. Elle savait, la forêt. Nous, forestiers de l’an 2000, allions passer notre vie à mener ces peuplements issus de cette terrible tempête. Mon premier triage ravagé, j’ai découvert la sylviculture extensive, le cassageopération consistant à casser manuellement un jeune arbre afin de favoriser son voisin., le traitement irrégulier. J’ai parié tout sur les bois façonnés pour maîtriser les exploitations, valoriser les bois. Tout ce qui prend du temps, mais qui préserve les sols, les semis. Parié sur l’irrégularisation, la diversité des essences qui donnent un max de chance aux peuplements de se remettre des aléas climatiques, de survivre aux attaques parasitaires. Dans des trouées de 200 hectares, les ouvriers ont repris le croissant. Et ils étaient contents. Et c’était beau toute cette régé mélangée, riche, vive… C’était beau, même s’il fallait lutter encore, pour que les crocodiles qui voulaient profiter de la tempête ne mettent pas la main sur ces forêts, ne massacrent pas les sols pour en faire des lotissements, des routes, des carrières, à coup de milliers d’euros. Des millions même parfois, promis en masse aux communes sinistrées, et même aux directions qui voyaient d’un bon œil arriver les 12%pourcentage prélevé par l'ONF du montant des bois vendus par les communes. de ces jolis bénéfices promis... Il a fallu convaincre, défendre, tenir bon malgré les menaces, montrer aux élus toute la richesse de ces milieux meurtris mais si importants…

Et puis il y a eu la réforme aussi. On a lutté, oui, de toutes nos forces je crois. C’était beau. Nous étions ensemble, solidaires. Je pense vraiment qu’on a réussi à éviter le pire, malgré tout. Mon deuxième triage, sur sept forêts, a pris d’abord une, puis trois, puis cinq forêts supplémentaires au fil des années. On m’a changé d’équipe, on m’a retiré les forêts debout pour des forêts rasées. On a eu la canicule aussi, en 2003, son lot de chenilles, de scolytes… On s’est mis à marteler à la peinture, toute la journée, toute l’année. A couper les bois en toute saison, à débarder par tous les temps, pour les ventes. Tout s’est mis dans le même rythme. Mais toujours, toujours la forêt repoussait.

On nous disait tout ce qu’on ne ferait plus, que tout irait bien, parce que les communes s’en débrouilleraient plutôt que de payer. Mais elles payaient, les communes, cash, pour que surtout rien ne change.

A la seizième forêt qu’ils m’ont rajoutée, j’ai dit non. Stop. J’ai laissé mes 500 cessionnaires, mes papys, mes conseils municipaux, mes petites et grosses mairies, mes bucherons caractériels. J’ai choisi la montagne, plus loin, plus dure, plus rude, mais si belle aussi… La forêt des pentes et des roches, mélangée, jardinée. La francomtoise. J’y ai retrouvé le marteau et les saisons…

Et moi qui m’étais juré de ne jamais porter d’étiquette, j’ai sauté le pas : j’ai pris des engagements, vraiment, au SnuSyndicat national unifié des forêts et des espaces naturels auquel adhère l'auteur. J’ai porté ses valeurs, son cri, car c’était aussi les miens : quelles forêts pour nos enfants ? On a lutté oui, de toutes nos forces, défendu ces forêts et leurs forestiers. Mais s’engager, c’est s’exposer aussi. J’ai découvert le mépris de ceux qui font semblant de nous écouter mais qui n’entendent rien, parce qu’ils savent mieux. Le mépris aussi de ceux qui se demandent toujours : « Mais que font les syndicats ??? » J’ai pris la morsure des sous-entendus… Ben oui parce que quand tu sièges tu n’es pas sur ton triage, donc tu ne fais rien. Et quand tu n’obtiens pas ce que veulent ceux tu représentes, c’est que tu ne sers à rien, que tu es vraiment nul, que tu vas juste glandouiller avec tes potes pendant que les autres bossent ! Et si tu ne sièges plus parce que cette mauvaise foi en face est juste insupportable, ce gouffre entretenu entre la direction et notre réalité quotidienne, la malhonnêteté des promesses jamais tenues, quand en face de toi les dirigeants eux-mêmes s’assoient sur la loi pour faire la leur, quand tu renonces parce que même si tu dis non ça ne change rien… les autres, ceux qui restent en forêt sans sortir du bois, tu les entends encore : mais que font les syndicats ?

Et toi, tu fais quoi ?

J’ai vu les dépressions des collègues autour de moi, les burn-out. Les départs en retraite non remplacés. Les collègues déçus, aigris, plein d’amertume, partir soulagés en nous souhaitant bonne chance et bon courage. Les contractuels non renouvelés. Mais il y a eu de belles choses aussi. J’ai vu les jeunes arriver, motivés, heureux. On s’est mis à garder des bois bio, à tenir compte ça et là des sols, des oiseaux, de toutes ces espèces en train de disparaître. Les réseaux naturalistes se sont développés. Je me suis enrichie de toujours plus d’expériences, d’échecs et de réussites, de petites victoires et de grandes déceptions. Et puis, toujours, nourrissants, ces petits moments de grâce dans le quotidien du forestier : la lumière dans les houppiers dans les fin de journée d’automne, le givre qui fige la moindre brindille au petit matin, le faon niché et tremblant sous la ronce, la mer de nuage sous la crête… Le chant d’une Tengmalm au détour du chemin, le Grand Tétras levé au bout d’une virée… Tous ces petits riens qui font que ton métier et l’un des plus beaux, que tu ne changerais pour rien au monde.

On s’est adapté aux nouveaux services, aux nouveaux départs, aux expérimentations, au TDSInstrument portable de terrain de saisie de données, aux nouvelles directives, aux contre-ordres, aux notes de service, à Teck, à Programmes de saisie des données des directionsProdBoisProgrammes de saisie des données des directions, aux services qui se vident, aux postes jamais pourvus, aux intérims interminables. J’ai appris à dire non, encore. C’est très mal vu, mais salutaire. On a aussi martelé des peuplements entiers de chênes de 45 au-dessus de rien, parce qu’il y avait du retard dans les aménagements, parce que la surface d’équilibre, parce que ceci, parce que cela. J’ai vu les prix des bois chuter toujours plus bas, remonter parfois avant de redescendre, la direction demander de prélever plus pour compenser. J’ai vu des bûcherons payer toujours plus de charges sans pour autant gagner un euro de plus. 100 francs du mètre cube en 1999, 15 € en 2019 : étrange, mais ça n’a pas bougé. J’ai vu des gros bois partir en tritu : des siècles de croissance pour finir en lamellé collé dans un meuble en kit qui finira à la déchetterie dans dix ans… Pour 38 €, 250 balles… Je ne m’y fais pas, ça me fait toujours mal, à chaque fois. Je préfère les savoir mourir en forêt de leur belle mort, servir d’abri aux insectes, aux oiseaux, aux champignons... J’ai vu des machines de plus en plus grosses, de plus en plus lourdes, sortir tout de la forêt, parfois jusqu’aux feuilles et aux aiguilles. J’ai vu des forestiers retourner marteler parce que l’objectif n’était pas atteint. J’ai senti l’amertume de ceux qui n’avaient pas eu le concours, l’examen, des contractuels payés au lance-pierre et gentiment remerciés. Pour boucler le budget on a fermé le campuscentre de formation national des forestiers situé prés de Nancy. Par sa suppression la direction semble avoir fait le pari de l'ignorance. Le forestier serait-il devenu un témoins à ce point gênant? Pour l'heure le préfet la réquisitionné comme centre d'accueil pour migrants. Le snupfen Solidaires demande sa convertion en centre européen d'excellence pour former à la forêt de demain..., vendu les Arcs, vendu le siège pour mieux le louer ensuite.

J’ai vu le bon sens se perdre, comme fondu, au nom du chiffre, des objectifs, et du budget …

Et puis il y a eu 2019.

Ce printemps-là, j’ai compris plus encore. En 2019, les sapins se sont mis à sécher même en hiver… Même les plus beaux, surtout les plus beaux, les plus vieux, les plus grands, les uns après les autres. Ils se sont éteints, comme ça, soudain. Il s’est mis à pleuvoir des feuilles et des aiguilles, en plein été, même dans les jeunes peuplements, même dans les peuplements les plus mélangés, les plus sains, même en RBI. En plus des frênes qui mourraient déjà, se sont mis à sécher les hêtres, les sapins, les épicéas. Le paysage a changé, très vite, en quelques mois... J’ai marqué des bois secs ou en train de mourir tous les jours. Tous les jours. Et j’ai compris que moi, forestier de l’an 2000, je ne laisserai peut-être rien derrière moi… Rien du travail de toutes ces générations de forestiers, rien de ces vingt ans à y croire si fort. Le gibier en surpopulation bouffe tout en dessous, tout sèche au-dessus. Le gel de mai a cramé les feuillus, puis ils ont pris la canicule de juin, puis celle de juillet, puis celle d’août. En octobre, les scolytes continuaient encore dans les épicéas. Et j’ai pleuré, oui, j’ai pleuré. Je n’ai pas honte de le dire. J’ai pleuré en martelant des sapins centenaires, qui se dressaient si fièrement hier encore. Je leur ai demandé pardon, à eux qui ont traversé les deux guerres, la sècheresse de 76 et celle de 2003, qui ont survécu à Lothar, à la neige, aux vents, aux orages et aux crues… Pardon, pardon pour les hommes… pardon pour tout ce carbone rejeté sans conscience, pardon pour cette insouciante surconsommation perpétuelle, pardon pour cette chaleur implacable qui vous tue… On savait, depuis longtemps, mais on a continué, comme si de rien n’était… Pardon, pardon… On a tous, chacun, notre responsabilité. Parce qu’on n’a pas entendu, pas cru, parce qu’on a pensé que c’était pour demain, et que demain ce ne serait pas pour nous, pas pour eux… Parce qu’on s’est laissé convaincre, qu’on a laissé gouverner les crocodiles, préservé notre petit confort… Parce que la lutte n’a pas suffi…

J’ai compris que mes petits enfants ne connaitraient pas ces forêts de grands bois, si fiers, si riches… Que le monde qu’on a connu jusqu’ici ne sera plus jamais le même.

Il y a, à un moment donné, quelque chose qui s’est brisé en moi…

On m’a dit de ne pas m’inquiéter, que ce n’était pas si grave. Que ça allait s’arranger. S’arranger ? Les étés à venir ? Les canicules, les sécheresses, les parasites, les tempêtes, les crues ? Non, soyons réalistes, honnêtes avec nous-même. Ça ne va pas s’arranger. Nous le savons très bien. Les sapins, les hêtres, ne sont pas faits pour des températures de 40°, des nuits sans rosée. Le chalara, les chenilles, les scolytes, non, ça ne va pas s’arranger.

Au bout de six mois, oui, finalement tout le monde a reconnu qu’il y avait là une crise, grave. Il y a des embauches de CDD, non affectables aux triages vacants bien sûr, des financements pour les camions qui emmènent les bois au large. Mais les feuillus précieux et les gros bois partent chez Ikea, les scieurs locaux n’ont plus de contrats, il a fallu leur vendre nous-même nos lots sans le service bois. On continue de marcher sur la tête, à l’envers…

Mais depuis quelques semaines, je sais, moi, forestier de l’an 2000, quel est mon projet pour les 20 prochaines années. Parce que, comme il y a vingt ans, les crocodiles vont revenir à l’assaut, auprès des communes démunies. Ils vont essayer de convaincre, promettre les milliers, les millions d’euros. Pour quelques hectares d’abord, de ci de là. Quelques lisières en plus. Si nous n’avons, nous, en face, qu’un argument de dépenses et de plantations aléatoires à leur proposer, qui s’adapteront peut-être malgré les printemps secs, malgré le gibier, à coup de subventions, ou pas, si c’est ça notre réponse, on va droit dans le mur. Mais la forêt, résiliente, toujours, s’adaptera. Il faut juste lui laisser le temps et l’espace nécessaire. Préserver à tout prix cet espace, et ses sols. Ce ne seront plus les mêmes forêts, les mêmes arbres. Le climat nouveau est arrivé, et ce sont d’autres essences, d’autres équilibres qui vont se mettre en place. La forêt nouvelle s’adaptera. Laissons-lui juste le temps, les décennies nécessaires. Mais en attendant, nos arbres ne tiendront plus les sols de montagne, les roches, ne retiendront plus les crues, ne réguleront plus l’eau, là-haut. Alors partout, jusqu’au plus bas de la plaine, tous en subiront les conséquences. Nous n’en avons pas fini avec les inondations, ni avec les sécheresses. Malheureusement si nous, forestiers, sommes aux premiers fronts, je crains que tant qu’il y a de l’eau au robinet, peu de gens prennent vraiment conscience de l’urgence, de la gravité de la situation. Mais il va venir très vite le moment où l’eau ne coulera plus au robinet. Bien plus vite qu’on ne le pense, car nous sous-estimons largement la part de la biosphère dans les équilibres climatiques. La disparition de la forêt, même juste pour un temps, même juste pour une ou deux générations humaines, c’est la disparition de la régulation de l’eau. Et ce n’est pas en jouant aux apprentis sorciers, en espérant accompagner les migrations des espèces végétales sans que l’on sache du tout quelle sera l’évolution du climat dans les 10, 20, 60 ans à venir, en plantant tout et n’importe quoi n’importe où, qu’on va éviter ça. Non, le boulot du forestier d’aujourd’hui et de demain ne sera plus de produire ou de récolter du bois, ouvrons les yeux, mais bel et bien de protéger. Et il faudra, pour s’en sortir, que cela soit la priorité absolue.

Protéger les forêts pour protéger l’eau, donc la vie. Pas seulement celle de la faune et de la flore, mais toute la vie, de toutes les espèces, nous, humains, compris. Et si cette protection des sols et de la résilience forestière naturelle, qui a juste besoin du temps et de l’espace nécessaire, ne devient pas une priorité absolue, si l’on ne prend pas conscience qu’il faut dès à présent s’adapter au temps dont elle a besoin, et non plus essayer de l’adapter au temps de nos courtes générations, alors nous allons, très vite, le payer. Très cher.

J’ai reconnu cette brisure en moi, je l’ai reconnue car je l’ai vue dans les yeux de mes collègues en 2000. Je l’ai vue aussi au fur et à mesure des réformes, des mouvements d’équipe, des suppressions de poste. Ajoutée aux divorces, dents qui poussent, crises d’ado, maladies, crise de la trentaine, de la quarantaine, ajouté au quotidien de tout à chacun, je n’oublie pas ceux qui ne s’en sont jamais remis… Mais cette brisure j’en ai fait une force aujourd’hui : mes yeux sont ouverts, je sais où est ma place, quel est mon rôle. Si le quotidien reste difficile, je sais, moi, mes priorités absolues. Et je sais combien chacun a besoin du forestier pour être là, pour protéger ce qui survit des feux à venir, de la destruction des sols forestiers, de la pollution et des crocodiles. Gageons qu’il faudra beaucoup, beaucoup de temps avant que cette prise de conscience monte jusqu’aux cerveaux encombrés de nos dirigeants. Espérons que lorsque l’eau ne coulera plus au robinet, que lorsque la Seine aura envahi Paris, ils feront le lien, et réfléchiront non plus en euros, mais avec du bon sens, non plus à échéance électorale, mais à l’échelle de la vie. Parce que c’est de la vie qu’il s’agit, aujourd’hui.

Je suis forestier de l’an 2000, et la première chose que j’ai apprise, lorsque j’avais vingt ans, c’est que le forestier doit avant tout préserver sa surface forestière, l’état forestier. C’est ce qu’il y a de plus difficile, mais c’est notre métier, avant tout. Il est plus que jamais fondamental aujourd’hui. Tout ce que nous pourrons préserver donnera une chance supplémentaire à nos enfants, à nos petits-enfants, de connaître les arbres, les forêts, l’eau. De survivre… Ne l’oublions jamais.

Commentaires

  • Bien qu’ayant ptatiqué toute

    Bien qu’ayant ptatiqué toute ma vie en forét privée, et plus vieux de quelques dizaines d’années, je me retrouve dans la succession des sentiments éprouvés, du fatalisme à la l’optimisme indéflectible. De la tentation de résignatuon a la volonté de se battre. Bravo pour l’expression!

  • Merci Monsieur. Tout est dit

    Merci Monsieur. Tout est dit en ce qui concerne la forêt, enfin presque. Pour comprendre  ce que décrit ce forestier , il faut sortir du « bois ».

     Le point de départ de toute cette longue descente en enfer remonte à la transformation de l’ONF en ÉPIC ( É établissement Industriel et Commercial) , il y a très  très …… longtemps. À partir du moment où l’ÉTAT a cesser de pouvoir payer ses fonctionnaires parce qu’il fallait gaspiller l’argent public dans des grands projets inutiles et couteux ( pour les citoyens qui les ont financés)   dont …. les avions renifleurs, les centrales nucléaires , les autoroutes devenues depuis à péage.Etc, etc.

    Aucun problème lorsqu’il s’agit de gaspiller aux profit de lobbies qui ont colonisé le coeur de l’ÉTAT . Récemment, lorsque AREVA tombe en faillite, « On trouve 3 milliards d’euros  en 24 heures, pour recapitaliser  cette entreprise publique, mais, il n’y a rien , pour les hôpitaux, les budgets des communes…. etc.

    Un de nos problème à nous citoyens, c’est l’irresponsabilité des acteurs publics ( dernière mouture, la loi 2000-647) votée sous JOSPIN et se alliés chlorophylles. « Responsables » publics Intouchables, sauf en cas de Faute directe et intentionnelle ( Impossible à démontrer )

    Deuxième problème : nos « représentants »( soit disant) parlementer, Tous élus depuis 1958, sur la base d’une manipulation en contradiction avec la constitution de 1958 !! ( De cela de Gaule est coupable)

    L’accès au postes électifs leur est assuré par la mise en oeuvre du principe non constitutionnel d’ÉQUITÉ, alors que le seul principe constitutionnel qui devrait être appliqué est celui du principe d’ÉGALITÉ entre les citoyens candidats à la députation !! L’argent public qui  finance la vie public est accordé avec largesse aux partis politiciens qui se payent leurs élus .

    Conclusion qui explique l’évolution « récente » . En 2007, l’adoption du traité de LISBONNE ersatz du projet de Constitution Européenne(que les citoyens ont refusé en 2005, a transformé l’U.E. en dictature financière, avec les conséquence néfaste que chacun peut observer depuis lors.

    Tout ces dysfonctionnements perdurent, comme si nous, contribuables étaient impuissants  à gérer nos affaires……, alors que les citoyens français disposent , comme les SUISSES , nos voisins, du POUVOIR  de FAIRE LA LOI ( VOIR L’ARTICLE 6 DU PRÉAMBULE DE NOTRE CONSTITUTION DE 1958, FORMELLEMENT CITOYENNE et non pas représentative, comme le clament sans cesse, ceux qui nous manipulent et les médias , tous aux ordres des pouvoirs financiers et économiques !!.

    Il y a matière à faire bouger les lignes, pour peu que les citoyens prennent en charge leur destin en s’appuyant sur les PRINCIPES  CONSTITUTIONNELS inscrits dans le préambule de 1958 ( Déclaration des droits de l’homme de 1789 !!). Les révolutionnaires qui ont rédigé, ce texte savaient eux, pourquoi ils se  battaient.Mais ils ne touchaient pas de subvention pour « survivre » dans le cadre d’une servitude volontaire. 

    Meilleure santé pour l’année qui vient, vous en aurez bien besoin.

    Gérard LACROIX ( gerlac.2.39@orange.fr )

     

     

     

    ue les candidats qui se présentent à titre individuel ne disposent d’aucun financement et pas plus, surtout de temps d’expression sur les médias qui FONT L’OPINION . IL LEUR EST DONC IMPOSSIBLE D’EXPRIMER LEURS PROJET. RÉSULTAT : Les électeurs financent par leurs impôts des partis dont ils condamnent les politiques. 

    es candidats qui se présentent à titre individuel ne disposent d’aucun financement et pas plus, surtout de temps d’expression sur les médias qui FONT L’OPINION . IL LEUR EST DONC IMPOSSIBLE D’EXPRIMER LEURS PROJET. RÉSULTAT : Les électeurs financent par leurs impôts des partis dont ils condamnent les politiques. 

  • Merci pour ce merveilleux

    Merci pour ce merveilleux témoignage et ce riche engagement pour nos forêts et surtout pour les générations futures.

    Moi aussi je parle aux arbres depuis très longtemps.

    J’invite les autres abonnés à visionner le film « le temps des forêts » sur le site de Greenpeace à l’occasion du festival des films engagés et surtout à le diffuser largement.

    Merci encore


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