29 000 poules pondeuses, même en plein air : c’est trop !

Dans un communiqué commun intitulé « Quel élevage voulons-nous ? », la Confédération paysanne du Doubs et France-Nature-Environnement 25-90 s'insurgent contre un projet de poulailler géant qui semble devoir éviter de passer par une enquête publique alors qu'il représente l'équivalent d'une ferme laitière de 316 hectares…

29 000 poules pondeuses, même en plein air : c’est trop !

Attachée sà l’agriculture paysanne, la Confédération paysanne du Doubs et France Nature Environnement 25-90 soutiennent des fermes à taille humaine, en lien avec le territoire et créatrices d’emplois. A Rigney un nouveau projet d’élevage industriel est en train de voir le jour : 29 000 poules pondeuses en plein air. Mais même en plein air : c’est trop !

Le promoteur de ce nouveau projet est président de Terre Comtoise et de 12 autres sociétés d'alimentation bétail, pesticides, engrais, semences, etc (source Est Républicain). Pour ce projet de poulailler géant, une demande de permis de construire a été déposée en mairie de Rigney mi-novembre. Ce dossier, finement monté, n’a été présenté que devant une commission préfectorale et sans enquête publique car il est juste en dessous du seuil administratif. Pourtant, si on se réfère aux équivalences locales pour cette production (schéma des structures FC), cette exploitation serait équivalente à une ferme laitière de 316 ha !

Un tel projet comporte des risques sanitaires et environnementaux qu’il faut prendre en considération : dissémination des insecticides contre les mouches dans l’environnement (avec un impact sur le taux de mortalité des pollinisateurs), pollution des eaux de surface et de la nappe phréatique pour l’accumulation des fientes, et rejets de poussières chargées en pathogènes dans l’atmosphère (l’Ognon se trouve à proximité de la future exploitation).

Par ailleurs, la concentration des animaux et la multiplication des flux (transport des animaux et de la nourriture, évacuation des déjections) générés par de tels élevages intensifs augmentent les risques d’épidémies telles que la grippe aviaire et les contaminations aux salmonelles.

Aujourd’hui les consommateurs, en quête de qualité, de santé et soucieux des conditions de vie des animaux, soutiennent massivement la politique actuelle de relocalisation de l’agriculture alors que ce cheptel sera nourri majoritairement de produits d’importation. Ce projet agricole, par sa taille, et même s’il est labellisé « plein air », menace l’existence des petits élevages locaux, tant par la concurrence exercée que sur le plan sanitaire.

A l’heure de l’ouverture de la Cop 25, le virage doit être clair : Il faut avancer vers une transition alimentaire et écologique pour TOUT le monde ! Sur notre territoire d’AOC, pas de poulailler industriel, en plein air ou en batterie !

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