Cela fait 40 ans aujourd’hui que les Khmers Rouges sont entrés dans Phnom Penh, entre 1975 et 1979 plus d’un million et demi de Cambodgiens vont être assassinés lors de ce génocide.
Libération dans sa une du 16 avril 1975 titrait ainsi cet évènement : « Le drapeau de la résistance flotte sur Phnom Penh ». Des intellectuels Français ont aussi supporté ce régime en s’imaginant soutenir une « révolution paysanne ». Les dirigeants Khmers Rouges formés intellectuellement dans les années cinquante, soixante à Paris étaient auréolés d’un idéal révolutionnaire avec des convictions pures et sincères.
Il est toujours difficile de comprendre comment des individus animés d’intentions nobles lorsqu’ils ont 20 ans peuvent mener des politiques aussi meurtrières lorsqu’ils arrivent au pouvoir. Je pense que ces personnes ont des certitudes sur la société, son évolution et les actions à mener et ne remettent pas en question leur idéologie. En cas d’échec de cette politique, la seule hypothèse pour eux n’est pas de remettre en question leur funeste théorie mais de considérer qu’il existe un ennemi intérieur qu’il faut combattre et détruire.
Le doute est préférable, cela n’empêche pas l’action, la réforme et l’évolution de la société mais cela permet une remise en question permanente des solutions adoptées.
Il vaut donc mieux un doute constructeur que des certitudes destructrices.