AUTODÉFENSE INTELLECTUELLE. Étude de cas : Perrine Simon-Nahum, la grande Homme

La domination intellectuelle bourgeoise est quotidienne, aliénante, intrusive et possède une impressionnante puissance de diffusion. Radios, chaînes de télévision, journaux, panneaux publicitaires et électorales, sites et réseaux internet, sont pour une écrasante majorité des possessions des ultra-riches de France. Certains d’entre eux, ont clairement affirmé que l’empire médiatique bourgeois n’avait pas un but financier, mais une finalité clairement idéologique.

Si la population avait des moyens d’autodéfense intellectuelle efficaces, elle serait capable de se protéger facilement des fake news, des thèses conspirationnistes en tout genre, de l’intégrisme, du sectarisme et du fascisme.

Mais elle serait, par conséquent, capable aussi de se protéger de la propagande capitaliste comme les publicités par exemple. Elle serait aussi capable de se protéger de toute les sournoiseries intellectuelles des politiciens et des médias dominants.

Nous traiterons régulièrement sur ce blog de cas concrets d’actualités. Nous parlerons des attaques intellectuelles et médiatiques quotidiennes de la part des ultra-riches sur nos classes populaires.

« La première chose qu’il faut faire, c’est prendre soin de votre cerveau. La deuxième est de vous extraire de tout ce système d’endoctrinement. Il vient alors un moment ou ça devient réflexe de lire les médias dominants en y recensant les mensonges et les distorsions , un réflexe de replacer tout cela dans un cadre rationnel. Pour y arriver, vous devez encore reconnaître que l’État, les corporations, les médias et ainsi de suite vous considèrent comme un ennemi : vous devez donc apprendre à vous défendre. Si nous avions un vrai système d’éducation, on y donnerait des cours d’autodéfense intellectuelle. »- Noam Chomsky

Étude de cas : Perrine Simon-Nahum, la grande Homme

Argument d’autorité

La manière dont est présentée Perrine Simon-Nahum par les médias dominants n’est pas innocente. En la proclamant comme philosophe et directrice de recherche au CNRS, pour présenter un livre de « philosophie », les journalistes utilisent ici un argument d’autorité pour appuyer les pensées de Perrine.

« On appelle argument d’autorité un sophisme qui consiste à se référer à un personnage illustre, à ce qu’il a pu dire ou écrire, comme s’il s’agissait d’une preuve que cette opinion est vraie. Bien sûr l’autorité, en leur temps, de Niels Borh sur la physique quantique ou de Louis Pasteur sur les microorganismes est réelle, comme l’est l’autorité de tout spécialiste dans le cadre de sa spécialité. Nous avons de bonnes raisons de faire confiance à la parole d’un individu après qu’il a fait la preuve de sa compétence dans un domaine. Mais cette compétence ne le qualifie jamais pour faire autorité dans un autre domaine. On ne se réfère pas à l’avis de Stephen Hawking sur l’importance et l’efficacité des vaccins ni à celui d’un neurobiologiste sur la datation au carbone 14 de tel ou tel artefact ni à un cosmologiste pour juger le meilleur ouvrier charpentier de France. À chacun son domaine. »1

En bref, Perrine Simon-Nahum peut être une excellente historienne du CNRS, sans pour autant être une philosophe digne de ce nom.

Quand on se penche sur les livres publiés par Perrine2, nous remarquons que le sujet principal est la religion.

D’ailleurs, dans une interview sur Arte où Perrine est censée parler de la crise sanitaire, cette bourgeoise nous dit qu’il faut prendre exemple sur les politiciens anglo-saxons car certains d’entre eux ont des diplômes de théologie. Bizarre comme solution !

Donc avec des politiciens théologues, la politique française irait mieux ?

Au vue de tous ces éléments, je pense qu’il serait plutôt judicieux de classer Perrine Simon-Nahum comme une théologue plutôt qu’une philosophe.

D’ailleurs, la suite de ce texte vous prouve la médiocrité de sa pensée dite philosophique, ainsi que sa malhonnêteté intellectuelle.

Culte du chef et élitisme

Perrine Simon-Nahum a eu la chance d’être beaucoup relayée dans les médias capitalistes comme Libération, Le Figaro ou encore France Culture. Je me suis basé sur cette (trop) longue vidéo3 pour analyser la bassesse intellectuelle de cette bourgeoise.

Perrine déteste le fascisme, au moins elle est claire la dessus.

Cependant elle partage une des valeurs piliers du fascisme : le culte du chef.

Pendant plusieurs minutes de son interview, Perrine fait l’éloge de Valéry Giscard d’Estaing (Président de la république 1974-1981). Elle prétend que c’est un des « grands Hommes » qui a le plus fait évoluer la France. Non ce n’est pas une blague !

« Des grands Hommes peuvent changer la société, des grands Hommes politiques, des artistes, des grands intellectuels», nous dit-elle.

C’est du sophisme, c’est à dire donner des arguments faux qui pourraient être pris comme une vérité. Sachant que cette femme est historienne, il est clair que son raisonnement est une pure malhonnêteté intellectuelle.

C’est la classe ouvrière, son syndicalisme révolutionnaire, ses luttes, ses penseur-se-s et ses combattant-te-s qui ont fait énormément évoluer notre société ces 2 derniers siècles, et non les « grands Hommes » au petit cerveau.

Notre classe sociale a inventé la sécurité sociale, la caisse de solidarité chômage, l’école professionnelle...

Jamais les ultra-riches n’auraient pu inventer et nous donner des avancées sociales comme celles la. L’Histoire et la philosophie de la classe ouvrière sont totalement occultés par cette propagandiste bourgeoise.

Alors que Perrine Simon-Nahum veut plus de « porosité entre les élites scientifiques, politiques et économiques », elle fait le contraire et aborde les sujets d’un point de vue uniquement politique, et surtout élitiste. Jamais elle ne parlera du système capitaliste que nos classes populaires subissent violemment et injustement.

Culte du pouvoir centralisé

Perrine Simon-Nahum :« Nous vivons en démocratie, et l’État n’est rien d’autre que vous, que vous et l’ensemble des citoyens. Les institutions sont précisément la pour nous permettre de faire société et de décider pour nous-mêmes. »

Non, plus personne ne croit ça au sein des classes populaires. Tout le monde a bien que compris que l’État est un pouvoir centralisé qui appartient à une poignée de puissants.

Concrètement, les institutions ne sont que des outils de domination, elles sont opaques, hiérarchisées, élitistes et profondément injustes.

Il faut que « la politique reprenne ses droits » nous dit elle. Oui mais les ultra-riches sont au dessus de la politique depuis longtemps, y compris au dessus de son maître Emmanuel Macron.

La finance dirige le monde et tout le monde le sait au sein de nos classes populaires, cette « philosophe » ne peut duper personne.

Anti-écolo et antiféministe

La confusion des valeurs que Perrine dénonce et qu’elle appelle « déraisonnement moderne » est compréhensible au vue de toutes les thèses complotistes et confusionnistes qui se diffusent sur les écrans depuis plus de 10 ans.

Pour Perrine, quant à elle, ses valeurs ne sont pas confuses, elles sont clairement bourgeoises et autoritaires.

Sachant que le fascisme est le bras armé de la bourgeoisie depuis sa naissance en Italie dans les années 1920, Perrine joue un double-jeu digne de la droite autoritaire et des plus « grands Hommes ».

Facile, elle se revendique contre l’extrême droite (surtout contre le « populisme »), tout en s’attaquant aux luttes sociales et populaires qui sont les remèdes naturels au fascisme.

Perrine passe la plupart de son temps « philosophique » à taper sur la collapsologie de Pablo Servigne, autant dire enfoncer des portes ouvertes...

Depuis plus de 1 an, des militant-e-s et penseur-se-s anarchistes ont démonté la collapsologie de manière rigoureuse et précise, notamment dans le journal « Le Monde Libertaire »4. 1 an après, Perrine tire sur l’ambulance de Pablo Servigne, à l’image de ses maîtres violents et sans pitié.

Au vue de ses discours, Perrine n’a pas dû beaucoup travaillé le sujet du féminisme qu’elle prétend pouvoir analyser.

Sans déformer ses propos, je retranscris tel quel ce que Perrine a déclaré dans cette interview. Voilà donc comment cette « philosophe » résume et caricature le féminisme :

« si vous êtes un homme donc vous êtes un prédateur sexuel, je suis une femme donc je suis une victime désignée, donc vous, prédateur sexuel ».

Merci de répéter une deuxième fois sans verbe car : nous gueu-x-ses pas comprendre.

Perrine Simon-Nahum occulte le système patriarcale (comme elle le fait avec le système capitaliste) alors qu’elle fait une analyse des mouvements féministes.

Soit son travail est bâclé, soit Perrine est une machiste profondément antiféministe. Il semblerait que se soit les 2.

Conclusion

Dans une interview, Noam Chomsky, philosophe et linguistique réputé et respecté partout dans le monde (argument d’autorité ;-)), a déclaré « un plombier peut être un excellent philosophe ». C’est exact ! Perrine, quant à elle, nous montre qu’une directrice du CNRS n’arrive pas à pratiquer une philosophie digne de ce nom.

A l’image du capitalisme, la « pensée philosophique » de Perrine manque cruellement d’empathie, de pragmatisme et de nouveauté.

En résumé, Perrine Simon-Nahum méprise et infantilise nos classes populaires avec un discours hautain, élitiste et paternaliste.

D’ailleurs, elle ne cite jamais les systèmes de dominations, pourtant responsables de tous les maux de notre société.

Elle fait sans cesse l’éloge de la domination politique et du pouvoir centralisé, et ne parle jamais du capitalisme et du patriarcat.

Perrine est un cliché des « élites » intellectuelles, une chienne de luxe pour la grande bourgeoisie.

Loral Aitken, spécialiste des ultra-riches et des violences bourgeoises

1 https://menace-theoriste.fr/largument-dautorite/

2 -Essais sur la condition juive contemporaine

-La science du judaïsme français et la République

-La République des juifs

-Les Juifs et la modernité : l'héritage du judaïsme et les sciences de l'homme en France au XIXe siècle

3 Interview sur France culture: https://www.youtube.com/watch?v=NJwawnT_jf8

4 https://www.monde-libertaire.fr/?page=enKiosque

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