Marine Le Pen à Clairvaux-les-Lacs : ambiance

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Marine Le Pen a tenu un meeting d'un peu plus d'une demi-heure à Clairvaux-les-Lacs vendredi 17 février 2017. Un comité d'accueil l'attendait. L'accès automobile à Clairvaux a été compliqué pendant plus de deux heures à cause du blocage de la Rue du Parterre occupée par les manifestants. Il y avait donc de l'ambiance malgré la température qui a rapidement baissé avec la chute du jour. Le facteur température va jouer et une partie des opposants se sera retirée au moment chaud de la fin de cérémonie. Les manifestants étaient arrêtés dans la Rue du Parterre, à l'angle de la mairie, par des barrières de sécurité sous bonne garde de la gendarmerie. J'ai compté plus de 50 agents en uniforme et, je pense, ne pas les avoir tous vus. A la nuit tombée, un spot puissant sera installé pour éclairer (éblouir) les manifestants.

Le mot d'ordre lancé sur les réseaux sociaux et relayé par Factuel info avait donc réuni plus de 200 manifestants (peut-être 300) qui, armés de casseroles, cornes, sifflets, porte-voix, etc... ont fait un tintamarre festif mais décidé pendant toute la durée de la réunion qui se tenait à 80 m de là. Soit pendant 2 heures, de 18 à 20 heures. Plusieurs drapeaux européens, un drapeau tricolore, et un autre - non identifié par moi - flottaient au dessus des têtes. J'ai vu deux écharpes de maire. Les banderolles plus ou moins fixées aux barrières jouaient avec les mots dans le style "F-haine, sous-France". la gendarmerie maintenait un vaste espace vide entre cette foule et la salle de réunion de façon à filtrer aisément les potentiels trouble-fêtes qui se seraient invités au meeting. Autant dire que tout le monde en rêvait. Quand les "congressistes" sont sortis, vers 20 heures, ceux qui étaient à pied ont eu à passer devant cette barricade agitée. Les gendarmes se sont disposés en ligne de démarcation afin d'éviter le contact entre les deux partis. Néanmoins quelques invectives et gestes évocateurs ont été échangés. La plupart des partisans du Front National (au total, ils devaient être moins nombreux que les opposants à 18h.) sont passés sans chercher la confrontation, certains semblaient amusés de ce tintamarre hétéroclite. IL n'en a pas été de même d'un groupe qui s'est planté face à la barricade et a entonné la Marseillaise. Quand on entend "Qu'un sang impur abreuve nos sillons" chanté par des Français qui font face à d'autres Français, ça aggrave le froid qui vous passe sur la moelle épinière. Bref, après cet acte de bravoure, le bien connu "on est chez nous" a également été scandé, puis le groupe s'est dissout de lui-même. Sans la gendarmerie on en serait venu aux mains sans aucun doute.

Cette petite distraction m'a conduit à une -hélas tardive - réflexion.

1) Pourquoi quasiment personne n'est allé débattre dans la salle ? Le Front National ferait-il peur aux citoyens qui n'en sont pas ? Pourquoi aucune motion (une liste de questions) à lire au podium n'a été apportée à Marine le Pen en début de séance par exemple ? Un porteur de motion annoncé aurait sans doute pu franchir le barrage de gendarmerie. Mais alors il aurait fallu penser à préparer cette motion, l'annoncer aux organisateurs et, éventuellement, demander à la gendarmerie de prévoir la protection des porteurs de la motion. C'est ce qu'il faudrait faire la prochaine fois. Il va y en avoir plusieurs, ailleurs.

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