Il n'aura fallu que quelques semaines pour que celui qui, hier encore, en tant que ministre de l'économie, négociait le budget de la Françe auprès de l'Europe et argumentait la necessité de dessérer l'étau budgétaire et notamment le fameux seuil des 3% de PIB de déficit budgétaire pour qu'aujourd'hui, étant devenu commissaire européen adopte les discours des plus orthodoxes des représentants du PPE que sont ses 2 vice présidents et somme la Françe de rentrer dans le rang pour 2017.
La chose n'est pas surprenante en soi, tant les technocrates nous ont habitués à défendre une chose et son contraire. On sait aussi que la fonction créé l'organe ! Dans cet exercice où Moscovici excelle à paraitre aussi convaincu (convainquant ??) quand il défend la nécessité de la relance que l'impératif de diminution de la dette, on comprendra évidemment que le commissaire Français se devait de donner des gages à ses collègues européens sur ses convictions monétaristes !
Personne ne sera malheureusement surpris de cette attitude. On aurait souhaité au moins qu'il nous ménage par un délai de décence entre les argumentaires ! A la prochaine élection législative dans son ancienne circonscription, là où la représentante du Front National a failli être élue il y a quelques semaines, Mr Moscovici se demandera pourquoi ce parti a encore progressé ! Mais de là où il sera, le Pays de Montbéliard lui apparaitra comme un très lointain souvenir.